New York capitale mondiale du capitalisme à son état le plus pur c'est à l'ombre de Wall Street que je vis le jour alors que mon père , jeune publiciste, venait tout juste de se marier avec ma mère. Ayant décidé de renoncer à sa carrière de mannequin afin de se consacrer à mon éducation ma mère fit de son mieux afin de faire en sorte que je ne souffre pas trop du vide béant qu'avait créer mon père par son absence. Bien sur ma mère tentait de me faire comprendre que mon vieux n'était pas un mauvais bougre et que le fait de se retrouver à la tête d'une aussi grande entreprise ne pouvait que le retenir loin de nous mais j'étais jeune à l'époque et je concevais très mal qu'il préfère sa carrière à nous et je crois que les divergences de points de vues ont rapidement fait en sorte que je vois mon vieux comme un ennemi.

Avec les ans ma haine envers mon paternel devint de plus en plus féroces, je ne pouvais m'empêcher de lui lancer quelques piques mais voyant que cela attristait ma mère je préférais adopter un profil bas, de toute façon il était écrit dans le ciel que j'allais bientôt aller me faire voir sous d'autres cieux. Et c'est exactement ce qui arriva lorsque – à l'aube de mes 18 ans – je décidai de quitter la maison familiale pour aller m'installer en Californie afin d'intégrer la faculté des sciences marketing de l'Université de Berkley. Pleins de gens me demandaient pourquoi avoir choisi Berkley plutôt que toute autre université? Pourtant la réponse était des plus simple, c'était la seule université dont je connaissais que mon père ne pouvait pas influencer grâce à son réseau de contact … j'allais pouvoir obtenir ce que je désirais par le fruit de mes efforts et non par le fait que j'étais le fils de vous savez qui.

Diplôme en marketing fraîchement obtenu je finis par rentrer au bercail au grand bonheur de ma mère, bien que le paternel semblait se montrer moins enthousiaste, et je décidai de m'installer au centre-ville … il était venu pour moi le temps de m'émanciper et revenir à la maison n'était pas une option envisageable pour moi. J'entrepris différentes démarches afin de me trouver un emploi mais partout les portes semblaient se refermer et je me retrouvai contraint d'accepter de bosser pour mon vieux … évidement je détestais de savoir qu'il exerçait toujours autant de contrôle sur ma vie et ne pouvant plus respirer le même air que lui je décidai de profiter d'une ouverture de poste afin de changer d'air.

C'est donc après avoir apprit la nouvelle de la retraite du directeur de notre bureau de St-Louis que j'entrepris de manipuler certaines personnes afin de me faire nommer à ce poste – à l'insu de mon père – j'avais profité du fait qu'il soit parti en vacances afin de persuader le conseil d'administration que j'étais le candidat idéal afin d'occuper le poste à St-Louis et le tout fut officialisé en un claquement de doigts. Évidemment mon arrivée à St-Louis ne se fit pas sans heurt, après tout j'arrivais dans un nouveau bureau avec mes grand sabots avec un vent de changement qui ne pouvait que déranger et je devais – également – m'adapter à une ville qui m'était totalement étrangère.

Je suis maintenant un résident de St-Louis depuis un an et force est d'admettre que je me suis parfaitement acclimater à ma ville d'adoption, le fait de me retrouver loin de mon vieux s'est avéré pour moi une délivrance.