we need to talk → camilla

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« And sometimes the only thing we can do to ease the pain is call a simple talk. »

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« Malèa y a quoi que tu comprends pas dans laisse moi de l’eau chaude ? » hurlais-je depuis la salle de bain. C’est la troisième fois cette semaine qu’elle passe avant moi dans la douche et qu’elle utilise le peu d’eau chaude que nous avons. Je lui ai déjà dit plusieurs fois que moi aussi je déteste me doucher à l’eau froide, mais il semblerait que ce soit quelque chose qu’elle n’ai pas encore assimiler. Vivre avec sa sœur à certains avantages et certains défauts. Tout d’abord elle vide le ballon d’eau chaude, ensuite le frigo. Puis elle me fait la morale lorsque je rentre tard. Mais à part ça, j’adore vivre avec ma frangine. L’appartement n’est pas très luxueux, ni très grand, mais c’est tout ce que je peux nous offrir avec mon salaire et je sais que Malèa ne ce plaindra jamais de cela. Je lui ai permis de partir de la maison familial en prenant cet appartement et je sais que c’est ce que je pouvais lui offrir de plus beau. Enfin. Douché à l’eau froide, je sors rapidement de la cabine et m’enroule dans une serviette en claquant légèrement des dents. Je soupire lorsque j’entends ma petite sœur s’excuser rapidement en passant devant la porte. Un jour, il faudrait que je me lève plus tôt qu’elle afin de lui faire le coup. J’y réfléchirais un de ces jours. Pour le moment j’ai autre chose à faire. J’enfile rapidement un pull chaud et mon jean avant de retourner dans ma chambre. Je fais mon lit, range mon bordel et me dirige vers la cuisine où ma très chère sœur m’as laissé un peu de son déjeuner. Trop aimable. Tout en mangeant je pense à ce que je dois faire par la suite. Autrement dit trouver Camilla. Depuis une semaine elle m’évite et ce de manière peu discrète… La dernière fois que l’on c’est vu, on a fait notre habituelle soirée, film d’horreur. Une soirée que nous avons faite des millions de fois. Sauf que cette fois-ci j’ai quelque peu dérapé. Je ne sais pas ce qui m’as pris. J’étais assis à côté d’elle sur le canapé. A un moment donné elle a posé son regard sur moi et je me suis penché vers elle, prêt à l’embrasser. Elle c’est reculer et une tension plus que palpable c’est installer entre nous pour le reste de la soirée… Depuis plus de nouvelle.

Une demi-heure plus tard, me voilà dehors. Emmitouflé dans mon manteau afin d’affronter le froid ambiant, je me demande où je pourrais trouver ma meilleure amie. Vu l’heure, il n’y a qu’un seul endroit où elle pourrait être. C’est le temps de sa pause et elle va toujours au même endroit : le Starbuck. Les mains enfoncées dans les poches de mon manteau j’avance tête baissé en réfléchissant à ce que je pourrais bien lui dire. Perdu dans mes pensées, j’allonge le pas et me retrouve devant l’établissement plus vite que prévu. J’entre rapidement et aperçois Camilla. Au fond de la salle. Elle relève la tête alors que je passe commande et en deux secondes elle a enfilé son manteau et compte passer à mes côtés tout en m’évitant. « Camilla. » dis-je tout en tendant la tasse que la serveuse me tendait. Je la remercie d’un regard et attrape mon amie par le poignet alors qu’elle passait juste à côté de moi. « Tu compte m’éviter longtemps comme ça ? » lui demandais-je calmement.

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« Loving him is like driving a new Maserati down a dead end street »

Aujourd'hui, je m'étais réveillée plus tôt que d'habitude, allez savoir pourquoi, étant une grosse marmotte habituellement c'était plus la course contre-la-montre qu'autre chose pour arriver à l'heure à l'université. Enfin bref, pour résumé j'avais eu le temps de tout faire en prenant mon temps. Une fois prête, et surtout une fois qu'il fut l'heure d'y aller, je sortis de chez moi sans même saluer ma mère, à vrai dire depuis le divorce de mes parents je ne m'entendais plus du tout avec elle, je n'arrivais pas à lui pardonner sa séparation avec mon père, pour moi c'était elle la cause de cette coupure familiale, c'est pourquoi à chaque fois que nous entamions une discussion ensemble, elle se finissait en disputes à croire qu'elle et moi-même nous ne nous entendions plus. J'avais par la suite pris la route pour arriver quelques minutes plus tard au parking de l'université, j'avais cours de biochimie ce matin donc je ne vous cache pas qu'à l'heure de la pause il fallait que je me détendes, c'est pourquoi après les deux heures de cours passé, je me mis à marcher en direction du Starbuck, une fois arrivée devant le Starbuck, je poussais doucement la porte d'entrée de l'établissement avant d'être recouverte de la chaleur que dégagé le chauffage de l'établissement, avec le froid qu'il faisait dehors croyez moi cela faisait un bien fou. Je m'installais par la suite dans une des tables vides du fond de la salle et commandais un cappuccino avec supplément de chantilly, c'était ce que je prenais à chaque fois que je venais ici. Je buvais tranquillement mon cappuccino en regardant à travers la vitre les personnes qui passaient en dehors du Starbuck, en aillant marre de voir des personnes grelottantes passer, je tournais mon regard vers l'intérieur de la salle tout en regardant toutes les personnes se trouvant dans la salle, lorsque mon regard se posa sur la personne que j'évitais, j'ai nommé Louhàn, mon meilleur ami, à vrai dire depuis notre soirée film d'horreur pendant laquelle il a essayé de m'embrasser je l'évite, pourquoi? Et bien même moi je ne le savais pas, quoi que si, enfin cet essai de baiser avait réveillé des choses en moi que j'essayer de cacher même à ma propre personne, j'avais tellement peur de le perdre que j'essayais le plus possible de garder mes sentiments envers lui pour moi et ce qu'il c'était passer pendant la soirée il y a une semaine m'avait fait comprendre ce que je ressentais pour lui. Enfin bref, pour éviter toute discussion avec lui j'avais fini rapidement mon café tout en mettant mon manteau pour pouvoir sortir de cette endroit, je passais devant lui en espérant qu'il ne me verrais pas, je compris rapidement que ce n'était pas le cas lorsqu'il m'appela, je fis comme ci je n'avais rien entendu jusqu'au moment où il m'attrapa le poignet, je savais que nous devions nous expliquer à présent surtout après ce qu'il venait de me dire. Je me retournais en le regardant avant de regarder ce qu'il se passait autour de lui tout en répondant à sa question, j'étais déstabilisée en le regardant dans les yeux c'est pourquoi j'évitais son regard. « Non je ne t'évitais pas du tout ! » Je préférais nier pour éviter la discussion mais bon il me connaissait mieux que quiconque, c'est pourquoi je laissais un soupir sortir de ma bouche. « Bon ok ! On va s'asseoir pour discuter non? Enfin c'est mieux que de rester debout je pense ! »

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« And sometimes the only thing we can do to ease the pain is call a simple talk. »

Ce n’était pas quelque chose d’habituel. Tout ce silence entre nous. Habituellement il ne ce passe pas une journée sans qu’on s’envoi un texto ou que l’on ce voit. Et là rien. Absolument rien pendant tout une semaine et voilà que je la retrouve dans ce café et qu’elle veut me fuir en secret. Je n’avais pas encore compris l’ampleur que mon geste avait pu avoir. J’avais juste tenté de l’embrasser et pourtant j’ai déjà l’impression d’avoir fait bien pire. La voir tenter de s’en aller comme cela me brise littéralement le cœur. Elle est la seule personne en qui j’ai confiance. La seule personne à qui je me confie et elle ne veut plus me voir désormais. Je dois avouer que tout cela me perturbe. Je me demande ce qui a bien pu lui passer par la tête. Je me demande ce qu’elle doit s’imaginer, car je n’ai pas eu le temps de m’expliquer. C’est vrai on c’est enfermer dans notre silence et j’ai pas eu le temps de lui dire ce qui m’avais pris. Mais maintenant je me rends compte que je ne pourrais jamais lui avouer. Je ne pourrais jamais lui dire que je l’aime. Que ce que je voudrais c’est arrêter de la voir draguer les mecs qui passent devant elle en soirée. Que je voudrais qu’elle soit mienne et pas seulement comme ma meilleure amie. Lui dire que je ne comprends pas ce qui m’arrive parce que je n’ai jamais vécu quelque chose comme cela. Que moi Louhàn Fitzgerald je n’avais jamais envisagé de tomber amoureux. C’est quelque chose qui n’existait pas pour moi. Je suis là pour m’occuper de ma petite sœur, de Camilla et des autres, mais pas pour l’amour et ses conneries. Je crois pas en ce genre de chose. C’est pas fait pour moi et pourtant… Pourtant je sais que je dois en parler avec Camilla.

Celle-ci ne ce gêne pas pour me mentir honteusement en me disant qu’elle ne m’évitait pas du tout. Je hausse les sourcils et renforce ma prise sur son poignet sans lui faire mal bien entendu. « On me ment pas à moi Camilla ! » lui dis-je tout en plongeant mon regard dans le sien. Je suis peut être naïf parfois, mais avec elle ça ne prends pas. Je connais chacune de ses réactions. Tous ses tics et ses manières. Par conséquent, je sais exactement lorsqu’elle me ment et c’est ce qu’elle est en train de faire. Finalement elle ce reprends et me dit qu’on devrait aller s’asseoir. Je hoche de la tête et lâche son poignet. Je lui montre la table qu’elle venait de quitter et lui emboîte le pas. On ce retrouve l’un en face de l’autre et le silence vient rapidement s’installer entre nous. Cela en devient presque horrible. Je me pince les lèvres et baisse la tête. « Ce qui c’est passer l’autre soir… » commençais-je avant de plonger mon regard dans le sien une nouvelle fois. Je vois bien qu’elle est mal à l’aise alors que je n’ai encore absolument rien dit pour le moment. « Oublie ce qui c’est passer d’accord ? » lui demandais-je. Et voilà. Maintenant c’est moi qui mens. Alors que je ne voudrais pas qu’elle oublie. Je voudrais qu’elle y pense, que l’on tente un vrai baiser cette fois. C’est ce que je voudrais mais je suis trop fier pour lui dire. « Je sais pas ce qui m’as pris. J’ai bien compris que tu voulais pas ça. Je… C’était… C’était rien. » Et voilà que je commence à bégayer comme un adolescent de quinze ans. Nerveusement je passe une main sur ma nuque et baisse de nouveau le regard. Mon dieu sortez moi de là.

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J'avais pensé passer une superbe journée, enfin sans parler à nouveau à mon meilleur ami mais après la rencontre que j'ai fait avec lui au Starbuck, je savais d'avance que ma journée allait être assez mouvementée peut-être dans le bon sens du terme, ou peut-être bien dans le mauvais sens du terme. Après ma tentative de mensonge qui n'avait pas fonctionné, j'avais décidé d'affronter Louhàn, ou plutôt de me décider à discuter de ce qu'il s'était passé la dernière fois, de la chose qui m'avait mise mal à l'aise tout en faisant resurgir des sentiments envers lui que j'avais essayé de cacher... Une fois installée à la table, en face de lui, j'essayais encore d'éviter son regard en vain, même si son regard me déstabilisait je ne pouvais m'empêcher de le regarder dans les yeux. Un vide s'installa entre nous avant qu'il se décide a entamer la discussion et comme je l'avais imaginé, elle était en rapport avec la dernière soirée... « Rien ! Il ne c'est rien passer l'autre soir ! » J'étais nerveuse, c'est pourquoi j'avais répondu juste après lui avant de me taire à nouveau en me mordillant les lèvres. Oublier... C'était simple à dire, mais très difficile à faire surtout dans mon cas, je l'aimais, chose que je ne pouvais pas lui avouer, mais je ne pouvais tout de même pas oublier les sentiments que j'avais pour lui. Au moment où il m'avait dit que ce qu'il s'était passé n'était rien, je retourna mon regard sur lui, assez choquée et je ne pouvais pas me retenir de répondre. « Rien?! Crois moi ce n'était pas rien ! C'est juste que ne m'y attendais pas... » Je n'arrivais pas à croire ce que j'avais dit cela, j'espérais juste qu'il ne me démasquerait pas malgré ce que je venais de dire.. « Autrement le film était bien non? » J'essayais de changer de sujet et de lui faire oublier le mieux que je pouvais ce que j'avais dit, mais Louhàn me connaissait par coeur, donc je pense qu'il sera très dur d'essayer de jouer avec lui...

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Il est évident que nous tentons d’éviter cette conversation. Je crois ne jamais avoir marché aussi lentement pour rejoindre une table. J’ai pris tout mon temps pour m’asseoir et encore tout mon temps pour prendre une gorgée de mon café. Je cherche à gagner du temps. A trouver mes mots. Parce que ce ne sera pas une conversation facile. Il n’existe que deux options. La première est de lui dire la vérité, toute la vérité. Lui dire ce que je ressens pour elle, ce qui me perturbe. La deuxième étant – bien entendu – de lui mentir de manière éhontée. Il paraît évident que la deuxième solution reste la plus facile, mais sans aucun doute la moins sûr. Au fond, je ne sais pas ce que je veux. Vaut-il mieux qu’elle ne sache rien, qu’elle vive sa vie avec d’autres hommes ? Ou faudrait-il qu’elle sache. Je ne lui ai jamais menti jusqu’à présent, je lui ai toujours tout dit. Mon dieu cela devient carrément un cas de conscience. Je n’aurais pas dû venir. Et pourtant. Je finis par briser ce silence qui devient pesant. Rapidement je lui demande d’oublier ce qui a bien pu ce passer ce soir-là. Elle semble d’accord au premier abord et finis par ce rattrapé. « Rien?! Crois moi ce n'était pas rien ! C'est juste que ne m'y attendais pas... » Je fronce les sourcils et relève la tête. Ai-je bien entendu ce que je viens d’entendre. Sa réponse me déstabilise et l’espace d’un instant, j’ai l’impression que je vais m’étouffer avec ma boisson. Je tousse quelque peu et essaye de reprendre un air calme et posé. Autant dire que ce n’est pas gagné. « Comment ça c’était pas rien ? » Nous allons aborder un sujet qui n’ai jamais apparu entre nous auparavant. Je lui parlais de mes copines – de en temps en temps – elle me parlais de ses copains, mais ça n’allait pas plus loin. On ne parlais jamais de sexe. Jamais de sentiment. Je pensais que c’était quelque chose d’acquis. Quelque chose que nous n’abordions jamais, parce que nous n’étions que de simples amis. A croire que l’amour et ses sentiments finissent toujours par ce mêlé de tout. Discrètement elle essaye de changer de conversation en me parlant du film que nous avions vu ce soir-là. Je rigole nerveusement. « On parle du film un autre jour tu crois pas ? » Et une nouvelle fois le silence s’installe entre nous. Il s’immisce et prends sa place. L’ambiance est froide, plus tendue que jamais. Je sens tout mes muscles ce tendre. Je déteste cela. Bordel, mais qu’est-ce qui nous arrive ? Une nouvelle fois je plante mon regard dans ses yeux clairs. Je vois bien qu’elle est mal à l’aise lorsque je fais cela et cherche rapidement à comprendre pourquoi. J’en viens toujours à la même conclusion. Conclusion qui paraît totalement stupide. Camilla ne peut pas avoir de sentiment pour moi c’est pas possible. « Je sais que j’aurais pas dû, parce qu’on est amis, mais… Je sais pas… J’avais envie. Ca m’est venu d’un seul coup comme ça. » Des fois il faudrait que j’apprenne à tourner ma langue sept fois dans ma bouche avant de parler. Il paraît clair que je cache quelque chose désormais et Camilla me connaît mieux que personne. Elle finira par comprendre à un moment ou un autre.

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Il y avait une grosse tension entre nous et ça même les personnes autour de nous pouvaient le voir je pense, lui ne pouvant s'empêcher de passer sa main sur sa nuque et moi n'arrêtant pas de jouer avec mes cheveux pour éviter son regard. Cette situation était tellement étrangère pour moi qu'elle en était presque gênante, je n'avais jamais ressenti une telle tension entre nous, une telle nervosité, et cela caché quelque chose au début je pensais que tout cela venait uniquement de mon côté, que s'il y avait toute cette tension c'était uniquement à cause de moi et de mes foutus sentiments pour lui qui me faisait faire des choses étranges, mais plus la discussion avançait et plus je décryptais des choses que Louhàn essayait de me cacher. On se connaissait depuis que nous étions petits lui et moi, depuis nos 10 ans plus particulièrement et depuis nous ne nous étions jamais quitté alors nous avions appris à connaître l'autre par coeur, de A à Z si on veut. J'avais gaffer avec ce que j'avais dit et lui avais donné la possibilité de découvrir ce que j'essayais tant de garder pour moi même... Et la question qu'il me posa à la suite me confirma mes doutes. « Non mais je veux dire que... euh... Si je me suis poussée c'est que j'avais eu peur... » Mais pourquoi je ne pouvais donc pas fermer ma grande bouche?! Pourquoi j'étais obligé de dire tout ce que je pensais lorsque j'étais avec lui ?! C'était grave comment je pouvais devenir en sa présence. Je rigolais légèrement et nerveusement lorsqu'il fit référence au film, je pense que se fut le seul petit moment où les tensions étaient tombés, mais ce n'était qu'un infime moment et le silence s'installa de nouveau entre nous deux. Je le regardais dans les yeux de temps en temps avant de baisser les yeux pour éviter de croiser son regard, je ne sais pas pourquoi j'étais déstabilisé, ce n'était pas du tout dans mon habitude d'être comme cela surtout avec mon meilleur ami... Je fus assez perturbée après ce qu'il avait dit, il en avait eu envie ?! Cela voudrait dire qu'il était intéressé par moi? Enfin que les sentiments étaient réciproques?! Mais non !! Je devais arrêter de me faire un film, ce n'était pas le cas et ce ne sera jamais le cas malheureusement... « Et moi j'ai garder mes envies pour moi... » Je ne savais pas comment il prendrait ce que je venais de dire mais je pense qu'il comprendrait mieux avec ce que je lui avais dit à la suite. « Quand tu as voulu m'embrasser... Je ne sais pas... J'ai eu peur enfait... Pas en mal hein ! Mais j'avais peur... Sûrement peur que... Bref ! Oublions ! » J'en disais à chaque fois trop et cela me jouera un tour un jour et je pense que ce jour était arrivé !

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Nous voilà en train de bégayer comme deux adolescents qui ce connaissaient à peine. J’ai l’impression de me revoir quelques années en arrière, la première fois où j’ai demandé à une fille de sortir avec moi. Je suis sûr que même à cette époque là, j’étais plus sûr de moi que maintenant. A l’époque j’étais arrogant et je me fichais totalement des femmes et de leurs sentiments. Je n’ai pas réellement changé, mais là il s’agit de Camilla. La personne à qui je tiens le plus dans ma vie, après ma petite sœur. C’est maladroitement qu’elle finit par me dire qu’elle avait eu peur et que c’est pour cela qu’elle c’était reculer. « J’allais pas te mordre Cam’ » Et merde Louhàn t’es vraiment obliger de faire de l’humour maintenant ? A croire que je suis incapable de parler sérieusement même avec elle. Ou alors cela ne fait que démontrer le malaise qui est en train de m’envahir. Je crois que je ne me suis jamais senti aussi nerveux de toute ma vie et je pense qu’elle aussi. Elle ne cesse de jouer avec une mèche de ses cheveux tandis que je passe une main sur ma nuque à intervalle régulier. Trop régulier même. Je sens ma mâchoire ce serrer. J’essaye de rester calme, mais j’ai de plus en plus de mal. Je finis par lui faire comprendre que je n’avais pas fait cela sur un coup de tête que j’en avais réellement envie. Je sais que j’aurais dû me taire. Enfin c’est ce que je pensais jusqu’à ce qu’elle me dise qu’elle avait également gardé ses envies pour elle. Euh… Pardon ? Est-ce que je dois comprendre ce que je dois comprendre ? Qu’elle a également des sentiments pour moi ? Ou tout du moins qu’elle voudrait tenter quelque chose ? J’avoue être quelque peu déstabilisé. Je ne m’attendais pas du tout à cela. « Comme ça t’as gardé tes envies pour toi ? » lui demandais-je quelque peu curieux je dois l’avouer. Mais je pense que l’on doit aller au fond des choses. Qu’il faut que l’on aborde ce sujet une bonne fois pour toute. Elle finit par me reparler de la peur qu’elle avait ressentie et je vois tout de suite où elle veut en venir. « Tu as eu peur que cela brise notre amitié. » dis-je en terminant sa phrase à sa place. Cette fois je relève complètement la tête et capte son regard. « Tu crois pas que c’est déjà en train de ce passé ? » lui demandais-je rapidement. « Ca va faire une semaine qu’on c’est pas vu, pas parler… Je voulais pas ça Camilla. Tu es ce que j’ai de plus cher dans ce monde alors si un stupide baiser avorter doit venir briser ça autant l’oublier et rapidement. »

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Je sentais chaques minutes passer, j'avais l'impression que cette discussion avec mon meilleur ami était plus une torture qu'autre chose, nous tournions autour du pot, aucun de nous deux ne voulait réellement dire ce qu'il pensait réellement à ce que je voyais, enfin personnellement n'étant pas de nature très patiente je sais que j'allais craquer tôt ou tard et me lançais sans même penser aux conséquences de ce que je dirais mais bon j'étais comme ça. Après tout il pourrait peut-être partager mes sentiments ! Je me faisais encore une fois trop de films, Louhàn était mon meilleur ami et rien d'autre et il fallait que je me mette ça une bonne fois pour toute en tête, mais depuis que la discussion avait commencer, il était loin de me prouver qu'il ne ressentais rien pour moi, enfin tout ce qu'il me disait me perturbé plus qu'autre chose et me rendais encore plus nerveuse, je sentais la discussion que j'évitais le plus approcher à grand pas et je contribuais à cette avancement sans vraiment le vouloir, je ne sais pas ce qu'il m'avait pris de lui dire que j'en avait eu envie mais que j'avais eu peur, qu'est-ce que je pouvais être stupide par moment ! Il commençait sûrement à comprendre où je voulais en venir maintenant et tout cela à cause de ma propre personne, surtout après la question qu'il venait de me poser. Mes doutes se confirmèrent lorsqu'il finit la phrase que je n'avais pas eu le courage de finir, je le regardais assez surprise qu'il ai compris où je voulais en venir, je ne pouvais réellement rien lui cacher c'était grave ! « Ce n'est pas ce que je veux Louhàn ! Mais c'est pas si simple crois moi ! J'aurais sûrement aimé... Bon ok j'aurais aimé répondre à ton baiser mais voila ! Si je l'aurais fait tu aurais compris trop de choses sur moi ! » Et voila, je m'étais lancée, j'en avais marre de tourner autour du pot, alors j'allais faciliter lui faciliter la tâche ainsi qu'à moi-même, il fallait que cette discussion arrive et plus nous la faisions traîner et plus j'étais nerveuse et énormément stressée installant ainsi une tension et un silence entre nous, c'est pourquoi je commençais petit à petit à me lancer. « Tu as beau tout connaître sur moi il y a une chose que tu n'as jamais réussi à décrypter » Je souriais légèrement comme pour détendre l'atmosphère tendu qui s'était installé entre nous et puis bon je commençais doucement à dire ce que je ressentais ou du moins que je pensais donc je pouvais me permettre d'être un peu moins tendue.

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Je ne suis pas sûr de réellement comprendre ce qui nous arrive. J’ai l’impression d’être dans un rêve et que dans deux minutes Malèa va venir me sauter dessus pour me réveiller. Voilà c’est ça je suis en train de rêver. Je comprends vite que ce n’est pas le cas lorsque j’approche mon café brûlant de mes lèvres et que le liquide me brûle la langue. Bordel mais qu’est-ce qui nous arrive ? On est amis depuis qu’on a dix ans. C’est quelque chose de vieux comme le monde. On peut pas être en couple. On peut même pas l’envisager. Je sens que je vais craquer sous la pression, je ne me suis jamais senti aussi tendu. Elle finit par reprendre la parole et m’avoue que ce n’était pas aussi simple que ce que je le croyais et je me demande une nouvelle fois où elle veut en venir. Au fond de moi j’ai déjà parfaitement compris, mais je préfère jouer au idiot plutôt que de me faire des idées. Mais lorsqu’elle me dit qu’elle aurait aimé me rendre ce baiser, j’ai l’impression de tomber de haut. Je suis presque sûr que je reste à la fixer comme un idiot avec la bouche ouverte. Je connais Camilla, je sais qu’elle déteste tourner autour du pot – contrairement à moi – et cela veut dire qu’elle ne me ment pas. Oui elle a voulu prolonger ce baiser, elle a eu envie d’y goûter. « Je pense que t’as compris pas mal de chose sur moi à partir du moment où je me suis penché vers toi. » lui avouais-je alors. Il faudrait être un peu débile pour ce dire que je n’avais fait ça que sur un coup de tête. Que pour voir ce que ça ferait. Je ne suis pas du genre à faire le premier pas. J’ai toujours détesté cela. Mais comme toujours, les choses sont différentes avec Camilla. Cela des années que j’en rêve. Que je voudrais goûter à ses lèvres. Que je voudrais la voir mienne. Finalement c’est dans un sourire qu’elle me dit que je ne connais pas tout d’elle. Soudain j’ai l’impression d’être passer à côté de quelque chose. J’ai l’étrange sentiment que ma fierté surdimensionnée m’a empêché d’être totalement heureux et je me trouve bête. Tellement idiot que je baisse une nouvelle fois la tête. « Me dit pas qu’on c’est menti pendant des années… » Je me rends désormais compte de tout. Je comprends mieux son comportement certaines fois. Cette façon désinvolte qu’elle avait de draguer un homme devant moi. Cette fierté mal placée lorsqu’elle rencontrait une de mes conquêtes. « Je sais pas comment expliquer ça Cam’… Tout ce que je sais, c’est que je supporte pas de te voir avec un autre homme. Qu’à chaque fois je me dis que je pourrais être à sa place et que ce serait bien… » Prenant conscience de ce que je viens de dire, je préfère me taire et boire mon café d’une traite.

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Je pensais que cette journée allait mal se passer, mais plus la discussion avançait et plus chacun découvrait de nouvelles choses sur l'autre, nous nous connaissions depuis tout petit ou plutôt depuis nos dix ans, il a toujours était pour moi mon meilleur ami et rien d'autres du moins jusqu'à l'adolescence j'avais beau l'aider dans ses conquêtes, je n'appréciais pas du tout le fait qu'il puisse passer des moments avec d'autres filles, qu'il puisse être proche d'elle pas en tant que meilleur ami mais en tant que copain, c'était au fond tout ce que j'avais voulu... Mais je n'avais jamais eu le courage de le lui dire... Je n'avais jamais eu le courage de lui dire que j'en avais marre de le voir avec d'autres filles, que d'autres filles puissent vivre certains moments avec lui que je n'ai jamais pu vivre avec lui. Malgré notre magnifique amitié je pouvais dire que j'étais malheureuse... Mais aujourd'hui j'étais décidée à changer cela ou du moins essayer ! Et puis qui ne tente rien n'a rien ! C'est pourquoi peu à peu je me vidais, je lui dévoilais des choses que je ne lui avais jamais dit auparavant. Je le regardais ne sachant pas quoi dire, bien sur que j'avais découvert de nouvelles choses sur lui lorsqu'il s'était penché, mais pour moi je me faisais des films, pour moi il voulait juste essayer pour se convaincre que je n'étais que sa meilleure amie et rien d'autres, je n'avais jamais pensé que cela pourrait être des sentiments, à ce moment là je me sentais assez bête, bête de ne pas avoir répondu au baiser, bête de m'avoir toujours mis en tête qu'il ne s'intéresserait jamais à moi... « Je crois bien que si... » Je baissais les yeux pour regarder ma mèche de cheveux avec laquelle je jouais depuis un moment, maintenant j'étais sûre, les sentiments que j'avais pour lui étaient réciproques et nous, stupides comme nous sommes, n'avons même pas eu le cran ni lui ni moi-même de faire le premier pas, mais quel bande d'idiot somme nous ! « Et si... si on essayait?... Après tout on a rien à perdre... » Je le regardais assez stressée, j'attendais sa réaction, et s'il me recalait, malgré les sentiments ils pourraient avoir peur et donc me recaler. C'était ce que je craignais le plus sur le moment, mais qu'est-ce qui m'avait pris de lui proposer cela sans être réellement sûre de ce qu'il pensait.

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Pour la première fois depuis le début de notre conversation je plonge littéralement mon regard dans le sien. Il ne me faudra que quelques secondes pour comprendre qu’elle est tout ce qu’il y a de plus sincère. Que ce n’est pas n’importe quoi et que je dois prendre cette conversation avec sérieux. Pourtant je n’y arrive pas. Parce que c’est un sujet que je préfère éviter. Je déteste montrer mes sentiments en particulier aux gens qui me connaissaient par cœur. Et il faut avouer que Camilla en c’est déjà un peu trop sur moi. Voir même beaucoup trop. Et pourtant lorsque je lui demande si j’ai bien compris ce que j’avais compris elle ne fait qu’approuver. Cela veut dire que nous nous étions laissé bouffer par notre fierté. Que on a laissé le malheur nous emporter alors que le bonheur nous crevait les yeux. Je me sens stupide d’un seul coup et même bien plus que cela. Et d’un seul coup, la sentence tombe sans prévenir. Elle voudrait que l’on essaye. Que l’on ce mette ensemble, que cela pourrait marcher. Je me sens plus déstabilisé que jamais. Je fais craquer ma nuque puis commence à tripoter le col de mon pull. Bordel pas ça. « Je… Je sais pas Camilla. » Je baisse la tête. Je ne veux pas la blesser. Encore moins la décevoir, mais je ne cesse de me demander si cela est une bonne idée. On le sait tous, des amis qui ce mettent en couple… Cela signifie obligatoirement la fin de leur amitié. Parce qu’un jour où l’autre ils vont rompre et ils ne pourront plus jamais ce reparler. Leur relation sera totalement fichue. Et je ne veux pas de cela pour nous, vraiment pas. Je me mets à paniquer et je n’arrive plus à penser correctement. « Je suis pas doué pour ça. Les relations, les sentiments et tout le reste. Je suis pas un mec pour toi, tu mérite vraiment mieux tu sais. » lui dis-je alors tout en essayant de lui sourire. Je me sens mal d’un seul coup. Je voudrais me lever et partir de ce café. Je voudrais aller me réfugier dans mon appartement, m’enfermer et ne plus jamais sortir. « Je… Je me suis tellement dit que toi et moi ça n’existerait jamais… J’ai pas envie de tout faire foirer Cam’. » Cette fois j’attrape sa main dans la mienne parce que j’ai cette furieuse envie de sentir un contact entre elle et moi.

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« Loving him is like driving a new Maserati down a dead end street »

Malgré le fait que j'étais allé droit au but j'avais l'impression que cela n'avait rien arrangé du tout... Enfin j'avais beau essayer de lui faire comprendre que pour moi c'était lui, que j'avais des sentiments pour lui, choses que je n'avais jamais réellement eu... Mais j'avais l'impression que tout ce que je faisais et ce que je lui disais ne nous avançais à rien, enfin soit il le faisait exprès soit il évitait de me montrer qu'il a compris où je voulais en venir. Je ne savais pas comment me sentir pour tout vous dire, si je devais me sentir mal, déçue, ou bien attendre de voir comment la discussion avancera et surtout se finira. Je le regardais en l'écoutant dire qu'il n'était pas fort dans ce type de relations et qu'il n'était pas un mec pour moi. C'était une blague ou quoi?! Je fronçais légèrement les sourcils avant de répondre. « Qu'est-ce qui te dit que tu n'es pas un mec pour moi? Tu n'as même pas essayer Lou' avant de donner cette conclusion ! Qui te dis que tu n'es pas l'homme qu'il me faut? Arrête de te sous-estimer !! » Soupirant, je regardais un peu partout dans la salle pour éviter de le regarder surtout après ce qu'il venait de dire, qu'est-ce qu'il pouvait m'énerver lorsqu'il se sous-estimé ! C'était le mec que toutes filles recherchent sauf qu'il ne sait pas exprimer ses sentiments et surtout il ne s'attache pas à n'importe qui, mais je voulais lui montrer qu'il se trompait sur toute la ligne, qu'il pouvait aimer et surtout l'avouer, et j'étais prête à faire tout et n'importe quoi pour le lui montrer. En écoutant ce qu'il dit, je plaçais mon regard sur la main qu'il avait plaçait sur la mienne avant de retourner mon regard sur lui, mes doutes se trouvèrent faussés lorsqu'il me dit qu'il avait toujours imaginé notre couple et qu'il avait peur de tout faire foirer. Je souris légèrement avant de répondre à nouveau. « Encore une fois tu n'as même pas essayer... Lou' fait nous confiance, enfin je veux dire fait confiance en ce qu'on pourrait devenir si on essayait... Mais sans essayer on ne peut rien dire... Alors à toi de voir... »

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« And sometimes the only thing we can do to ease the pain is call a simple talk. »

Désormais nous ne pouvons plus faire marche arrière. Les sentiments si longtemps cachés ont été dévoilé et nous ne pouvons plus du tout nous voilé la face. Si seulement j’avais su. Cela fait des années que je me dis que je pourrais vivre quelque chose avec Camilla. Des années que je l’observe en silence, que je lui fais des câlins en me disant que je voudrais toujours plus. Cela aurait pu être possible depuis longtemps. Maintenant je me dis que c’est peut être un peu trop tard. Je ne sais pas pourquoi, mais je deviens très pessimiste d’un seul coup. Je me suis tellement persuader que rien ne pourra jamais ce produire entre elle et moi que je ne sais plus du tout quoi faire. Camilla elle semble surprise de cette réaction. Apparemment je ne suis vraiment pas le seul à penser à un éventuel nous depuis quelques temps. Je suis persuadé que je ne suis pas l’homme qui lui faut. Je n’aime pas les relations stables, il y a deux jours encore je couchais avec une inconnue. Je suis comme cela et je me dis que rien ne pourra jamais me changer. Mes parents ne m’ont jamais montré l’image d’un couple heureux et amoureux, je n’ai pas l’habitude de cela… Elle me demande alors de nous faire confiance, que je ne pouvais juger sans avoir essayé. « C’est bien la première fois qu’une fille me déstabilise comme ça. » lui dis-je alors dans un sourire. Rapidement je me lève et vais prendre place en face d’elle. Elle ce tourne quelque peu et nous nous retrouvons face à face. Je me mords la lèvre et plonge mon regard dans le sien. « Cette fois-ci bouge pas je t’en supplie. » murmurais-je avant de me pencher vers elle. Nos visages ce rapprochent, nos nez ce frôlent et je finis par attraper ses lèvres dans un doux baiser. C’est tout d’abord timide et hésitant puis tout cela devient un peu plus fougueux. Je laisse ma main glisser sur sa joue. Je me sens envahi d’un sentiment que je ne connaissais pas. Je voudrais ne jamais me séparer d’elle et pourtant je finis par le faire pour reprendre ma respiration. « On pourrait essayer… C’est vrai. »

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