Di Masco, famille italienne ayant quitté son pays du soleil pour venir s’installer à Saint-Louis depuis trois générations soit depuis le grand-père de Daniela. L’installation de cette famille dans cette ville n’eut jamais d’explication. Les rumeurs allèrent du fait qu’ils s’étaient retirés là-bas pour être tranquille loin de la foule de Venise. Car, cette famille était en effet originaire de Venise, la ville de l’eau et elle y passe encore régulièrement du temps pour les vacances. Mais passons, au travail de cette famille, ils travaillent dans une ligne d’hôtel ou plutôt ils ont crées une ligne d’hôtel et ils la gèrent dans le monde entier. Elle s’est en effet développée un peu partout dans le monde ce qui fait des Di Masco, une famille riche et assez connue dans ce milieu. Ainsi, les Di Masco ne manquent pas spécialement de quelque chose et ils sont élevés dans les hautes sphères. C’est dans cette famille que naquit Daniela et son frère jumeau, Luciano, mais aussi leur petit frère, Matéo, quatre ans plus tard. Sans parler d’une adoption qui arriva huit ans après, pour un bébé d’un an nommé Oliver. La famille Di Masco s’arrêta ainsi de s’agrandir avec le petit dernier estimant que quatre enfants serait suffisants à leur bonheur.

Daniela soupira face au livre qu’elle avait devant elle, elle avait du mal à déchiffrer les lettres mais elle s’astreignait à ce travail difficile afin de pouvoir réussir à lire. Son jumeau se tenait assis à côté d’elle penché sur un autre ouvrage avec les mêmes difficultés qu’elle. Ils avaient six ans et ils devaient apprendre à lire pour l’école. Leur père arriva bien vite dans la salle d’étude qui leur était réservé pour voir si ses deux aînés avaient besoin d’aide. Leur père était un peu le standard de papa poule tandis que leur mère était femme d’affaire. C’était madame qui gérait les hôtels dans le monde voyageant énormément et laissant ses enfants sous la garde de monsieur. Très vite, Matéo arriva dans la pièce en pleurant, il était tombé en cherchant son père. Daniela s’approcha du plus jeune et le pris dans ses bras pour aller le consoler tandis que leur père le soigner. C’était ainsi dans la famille Di Masco, on était solidaire et on ne laissait jamais tomber un membre de la famille. Une vraie famille italienne qui avait le droit à une mama en la personne de leur grand-mère qui leur préparait des plats succulents. Tandis que leur grand-père s’occupait de leur apprendre à se défendre en leur enseignant les arts martiaux. C’était une enfance heureuse pour ces enfants et ils aimaient cette entente parfaite accompagné d’un bonheur sans nom entre eux.

« Les enfants, je sais que cela vas être difficiles pour vous de comprendre notre choix. Mais nous avons décidé d’adopter un enfant. Un petit américain orphelin prénommés Olivier. » « Pourquoi ? On vous suffit pas nous ? Vous nous aimez plus ? » « Mais non, Matéo, c’est juste que nous voulons aider un enfant qui n’a pas votre chance d’avoir des parents… » « C’est une bonne idée. Pas vrai, Luciano ? » « Oui, je le pense aussi. Et c’est bien que la famille s’agrandisse. » Les trois enfants repartir dans leur chambre après avoir appris la nouvelle. Quelques jours plus tard, le petit Oliver arrivait dans la maison et les trois plus grands entreprirent d’aider leurs parents pour s’occuper de lui. Puis, leur mère repartit en voyage d’affaires les laissant là.

Onze ans, âge fatidique dans la famille Di Masco puisque c’était l’âge où ils intégraient un pensionnat Anglais afin de finaliser leurs études. Les deux faux jumeaux de la famille allaient ainsi intégrer ce pensionnat dès la rentrée et plus la date approchait plus Matéo devenait intenable ne voulant pas voir ses deux aînés partir. Si bien, que le jour du départ, il trépigna dans le hall de la maison et piqua une crise. Ce fut Daniela qui réussit à le calmer et à lui faire comprendre que cela ne dureraient pas longtemps et qu’ils se reverraient rapidement aux fêtes de Noël. Le gamin se calma et les laissa partir à l’aéroport. L’arrivée en Angleterre ce fit sans encombre et la découverte du pensionnat fut assez impressionnante. Mais la première déception pour les deux Di Masco fut la séparation garçons et filles assez présente dans l’établissement, ils n’avaient rien ensembles c’était comme si deux écoles distinctes étaient réunis en une. Daniela eut des difficultés à ne plus voir si souvent son jumeau mais elle s’y fit. Elle eut rapidement un bon groupe d’amies avec qui elles sortaient en douce pour retrouver les garçons dans le parc. Et ce fut lors d’une de ses escapades qu’elle le rencontra. Jayden, Jayden avec ses cheveux noirs de jais et ses yeux clairs. Ils avaient organisés une sortie pour une petite fête dans les bois voisins. Daniela avait bien vite retrouvé Luciano qui parlait avec ce garçon anglais en partageant une cigarette. Daniela fit la grimace face à l’odeur de fumée, elle n’aimait guère le tabac et son jumeau soupira avant d’éteindre la cigarette. Jayden remarqua le manège entre le frère et la sœur ce qui semblait l’amusait. Finalement, alors que la musique résonnait dans les bois, les surveillants arrivèrent en hurlant pour coller le maximum de jeunes fraudeurs. Daniela courut rejoindre son dortoir rapidement mais elle se retrouva bien vite perdue entre les arbres. C’est là que Jayden débarqua et lui évite un surveillant en l’attirant contre lui derrière un arbre. Daniela sentit le rouge lui monter aux jouse en sentant le garçon proche d’elle surtout que Jayden soufflait doucement dans son cou tout en la maintenant contre lui. « Je crois qu’il est partit loin. Tu pourrais me relâcher… » « Hum…il se pourrait que je n’en ais pas trop envie… » « Et pourquoi ? » « Tu t’es regardé Daniela Di Masco ? Tu sais que bon nombres de garçon te désire en secret au pensionnat. Si tu n’avais pas ton jumeau dans les parages je pense que certains se montrerais beaucoup plus entreprenant. » « Comme toi actuellement. Et relâche-moi, où Luciano le saura… » Jayden soupira mais relâcha doucement sa proie pour lui prendre la main et la guider vers son dortoir. Elle connaissait le garçon de vu, beaucoup de filles fantasmaient sur lui mais jamais elle n’aurait crus qu’il s’intéresserait à elle et encore moins que d’autres garçons pouvaient aussi avoir cette vision. Elle se savait belle mais elle estimait qu’il y avait mieux qu’elle au pensionnat. Ils se firent finalement prendre juste devant le dortoir et devant les filles qui étaient collée aux vitres. Ils avaient mis trop de temps à rentrer et la surveillante les avait attendues devant la porte. Daniela baissa les yeux en se mordant la lèvre alors que Jayden prenait les devants en disant que c’était lui qui l’avait entrainé à la fête. La surveillante renifla mais finalement se laissa convaincre, Daniela était plutôt bonne élève et Jayden assez bon acteur et connu comme mauvais garçons pour qu’on s’y laisse prendre. Ainsi, Jayden fut puni avec corvée et elle eut le droit à un blâme. Cela fit jaser énormément de monde au pensionnat tout le monde y allant de son grain de sel. Luciano fit même semblant de vouloir casser la figure de Jayden, son meilleur ami pour protéger sa sœur. Cela fit rire Daniela qui ne se préoccupait pas des rumeurs se rapprochant quand même du garçon.

« Daniela Di Masco, veuillez me suivre s’il vous plait. » « Luciano ? Matéo ? Qu’est-ce que vous faites ici ? » Les garçons haussèrent les épaules face à leur sœur qui était déboussolée qu’on vienne la chercher durant son cœur de français. Elle suivit la surveillante qui les conduisit au bureau de la directrice pour les faire entrer. La dame semblait gênée et leur fit signe de s’asseoir inquiétant les trois jeunes de seize et douze ans. Ils l’observèrent fermer les yeux avant qu’elle ne se lance dans un discours pour conclure sur la mort de leurs parents. Daniela blêmit et chercha la main de Luciano qui semblait ne pas y croire. Les trois Di Masco se prirent les mains sans rien dire et sans pleurer, ils devaient être forts. La directrice leur donna finalement congé pour qu’ils regroupent leurs affaires avant de rentrer chez eux. Daniela boucla rapidement ses affaires avant d’aller les mettre dans la voiture qui les conduirait à l’aéroport où ils prendraient l’avion. Elle regarde le pensionnat espérant y revenir jusqu’à ce qu’elle laisse ses pas la conduire jusqu’à la classe de Jayden. Les élèves allaient bientôt sortir pour changer de cours, elle n’aurait pas du se trouver du côté des garçons mais on ne le lui reprocha pas malgré les regards interrogateur qu’on lui lança à la sortie. Jayden en la voyant fronça les sourcils et l’attira dans un coin tranquille. « Eh…qu’est-ce qui t’arrive la petite ? » « Je pars…enfin on part tous les trois…nos parents sont morts, je ne sais pas si je reviendrais… » « D’accord. Je…j’aimerais bien que tu reviennes mais…je comprends…ça vas pas être simple. Ecoute, t’as mon numéro de téléphone, alors appelle-moi dès que tu peux. Je serais toujours là pour toi…toujours. Ok ? » « Oui… » Daniela sourit à Jayden et tourna les talons, elle aurait aimé l’entendre dire qu’il l’aimait mais cela ne serait pas le cas. Ils ne s’étaient jamais avoué leurs sentiments malgré leurs envies de le faire, ils avaient laissé les non-dits s’installer. Et Daniela partie lui donnant des nouvelles régulièrement sans jamais revenir. Elle aurait aimé mais elle ne pouvait pas, elle devait rester à Saint-Louis, gérer les hôtels sous la tutelle de son grand-père et s’occuper de ses frères. Elle finit le lycée à Saint-Louis et entreprit des études de Management depuis deux ans. Son jumeaux lui se consacra à la musique avec certains de ses nouveaux amis en montant un groupe. Les deux derniers apprirent à vivre sous la tutelle de leurs aînés qui demandèrent leurs gardes dès leurs majorités. Ils aimaient bien leur grand-père mais c’était à eux de s’occuper des deux derniers de leurs points de vue. La vie continuait ainsi, Daniela ne regrettait qu’une chose Jayden. Ils se donnaient plus aussi souvent des nouvelles et au fond d’elle, elle voulait le revoir sans oser l’espérer pour autant.