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 → le pouvoir des fleurs.

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MessageSujet: → le pouvoir des fleurs.   → le pouvoir des fleurs. EmptyVen 18 Jan - 23:36


La pire souffrance est dans la solitude qui l'accompagne.
tu connaissais les risques en donnant les clés de ton cœur à une étincelle.

un salon de thé, un dimanche après-midi venteux.
Elle aurait du faire quelque chose. N’importe quoi. Elle le savait, elle sentait bien que les regards se poser sur elle pour ne la quitter qu’au tout dernier instant possible. Elle sentait le poids de leurs désapprobations silencieuses peser sur ses frêles épaules mais elle ne bougea pas d’un pouce. Les yeux rivés sur son livre, elle ne leur faisait pas même l’honneur de les observer à son tour tel des animaux de foire. Eli avait beau avoir l’air ridicule, debout dans le froid, son bonnet enfoncer sur son crane, ses cheveux de blé flottant au vent, elle ne bougeait pas d’un poil, si ce n’est pour tourner ses pages. Elle était en avance. Elle était toujours en avance mais il semblait qu’aujourd’hui plus encore. Sans doute avait-elle hâte sans vouloir réellement se l’admettre. Ce n’était pas tant un rendez-vous qu’un après-midi volé. Il l’avait raccompagné, elle lui avait demandé s’il voulait prendre un thé un de ces jours. Ce qui était stupide en soit puisqu’Eli ne buvait pas de thé. Non, son rayon à elle c’était le jus de fruit, sous toute ses formes, peu importe le fruit. En thé elle n’y connaissait rien. Absolument rien. Totale néophyte, elle avait passé la semaine à chercher ici et là des renseignements sur la boisson chaude qu’elle considérait jusqu’à présent comme de l’eau et des plantes. Autrement dit rien de bien alléchant. On ne pouvait pas dire qu’elle était une parfaite adepte de ce breuvage mais au moins elle n’aurait pas à s’expliquer sur le fait qu’elle n’y connaisse rien. Elle s’était préparée à cet après-midi comme on se prépare à un examen et se sentait par conséquent assez détendue. Autant qu’on peut l’être sur un trottoir au milieu des passants pressés. Il arriva un moment où elle ne put plus supporter cette appréhension qui se nichait en elle et où elle pénétra à l’intérieur du petit salon et claqua derrière elle la porte un peu plus fort que de raison. Immédiatement, la clameur de la rue cessa et ses épaules se détendirent. Une fois son livre rangé et pas avant, elle observa son nouvel environnement.

Évidemment, c’était la première fois qu’elle mettait les pieds dans ce genre d’endroit et elle prenait un malin plaisir à noter le moindre petit détail, la moindre décoration. Si son ouïe était mise à l’épreuve à l’extérieur, c’était clairement son odorat qui ici était agressé. Pas d’une manière négative, seulement d’une qu’elle n’avait pas l’habitude de subir. La clameur de la rue se rappela à elle le temps de quelques brèves secondes et le calme reprit son cours normal. Elena se retourna et tomba nez à nez avec Sedgewick qui venait d’entrer. Comme elle était restait sur place lorsqu’elle avait poussé la porte, elle du se reculer pour lui permettre de dépasser le seuil et lui adressa un léger sourire d’excuse. « Bonjour. » Ici, son sourire se fut plus franc, plus chaleureux. Ôtant son bonnet par le pompon qui y régnait, elle mit vaguement de l’ordre dans sa chevelure tandis qu’elle lui laissait le temps de découvrir l’endroit, si jamais il ne lui était pas familier. Elle-même n’avait pas terminé son exploration ce qui était en soit parfait. Toute sorte de plantes étaient exposées dans des sortes d’aquariums hermétiques tout autour de la pièce ce qui lui donnait une allure de donjon de sorcières plutôt atypiques. Elle s’approcha sans y penser d’un des murs et observa le contenu du premier flacon tout en s’adressant à Sedgewick qu’elle sentait non loin d’elle. « Le mois dernier, une femme a tué son mari avec de l’aconit. C’est fou de penser qu’une aussi petite chose peu avoir autant d’effet sur le corps humain. » Ses doigts se posèrent sur la vitrine et effleurèrent les pissenlits à travers la paroi avant qu’elle ne se tourne vers lui, observant sa réaction face à ce nouvel élément.
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MessageSujet: Re: → le pouvoir des fleurs.   → le pouvoir des fleurs. EmptySam 19 Jan - 1:56

elena & sedgewick

« Où tu vas, comme ça ? » Oh, non. Sedgewick mordit sa lèvre inférieure et pivota, pour faire face à son père qui de haut en bas l’observa, un sourcil relevé. L’adolescent garda un moment les yeux fermés, se préparant au pire. Et il ne lui avait pas demandé son numéro, si jamais il devait annuler leur rendez-vous. Ses poings se serrèrent et les mots franchirent difficilement ses lèvres. « Aw. Euh. Dehors. Euh. Avec une amie. » Ses paupières se rouvrirent et ses mirettes directement partirent observer le sol, comme s’il était fautif. « Une amie, hein. » Oh, qu’il haïssait ce ton goguenard, que son paternel parfois prenait. Allait-il lui faire passer un interrogatoire ? Déjà qu’il n’était pas en avance… « Quel est son prénom ? » Oui, il allait lui faire passer un interrogatoire. Alors qu’il n’était pas en avance. « Elena, papa. Et je dois par- » « Et où l’as-tu rencontrée, cette Elena ? » « A la morgue et je dois vrai- » « A la morgue ? Je ne cautionne pas la nécrophilie, mon fils. » « RAAAH! » Oh, quelle éloquence. Griffant ses joues du bout de ses doigts, Sedgewick tentait de faire comprendre par son comportement corporel qu’il était pressé. Ce qui attira l’attention d’un de ses frères, Kipling, qui moqueur se posa dans l’entrebâillement d’une porte pour observer la scène qui se déroulait dans l’entrée de la maison familiale. L’homme grisonnant attendit un moment, que son fils reprenne son calme. Sans pour autant donner l’impression de le lâcher. « Et tu l’emmènes où, cette Elena ? » le jeunot souffla, avant de répondre calmement « dans un salon de thé ». Un bref ricanement le fit frémir et une boutade lui fit grincer des dents. « C’est quoi ce truc de vieux ! » « Kipling ! » tonna le père, avant de lui aussi laisser pétiller sa malice. « Laisse ton gérontophile de frère tranquille » siffla-t-il, vipérin. Ce qui laissa Sedgewick béat, nez froncé. « Elle a dix-neuf ans ! » « Quatre-vingt-onze, oui » continua Kipling, avant de disparaître dans une autre pièce. Et devant l’air contrarié de Sedgewick, le père ne put s’empêcher de soupirer. L’humour n’était pas son fort. Il avait tendance à être bien trop sérieux. « Tu as boutonné lundi avec mardi, fils » fit-il remarquer en indiquant d’un doigt le col de la chemise de son rejeton. Ce dernier gémit et rapidement remit de l’ordre dans les jours de la semaine. « Tu as bien ton porte-feuille ? » « Oui. » « Tu rentres avant le repas du soir, d’accord ? » « Oui. » « Et sois un bon garçon, ok ? » Un silence. « …Oui, papa. » Et enfin, le damoiseau put quitter la demeure familiale. Ouf ! Vraiment, la vie en communauté est parfois bien difficile à supporter. Surtout qu’aujourd’hui, Sedgewick se sentait tendu. Est-ce que son rendez-vous allait bien se passer ? Ou est-ce que tout aller virer au cauchemar… ?

Ses questionnements incessants l’aidèrent à passer le temps et rapidement il se retrouva à Washington Avenue. Un coup d’œil à son portable lui indiqua qu’il était juste au niveau du temps, alors qu’on lui avait toujours dit d’être un peu en avant quand il donnait un rendez-vous à quelqu’un… surtout une demoiselle. C’est d’un pas vif que Sedgewick pénétra dans le lieu où ils devaient se retrouver et un « excusez-moi » se faufila d’entre ses lèvres, preuve extérieure de sa grande timidité. Il faillit percuter alors une crinière blonde ornée d’un bonnet à pompon et ce côté poétiquement loufoque lui fit savoir, avant de voir le minois qui accompagnait cette chevelure, que celle pour laquelle il s’était pressé était déjà là. « Bonsoir » répondit-il alors qu’il n’était pas encore seize heures, emporté ailleurs par le sourire que la demoiselle lui offrit. « Oh et heu désolé du léger retard hein » murmura-t-il comme s’il ne voulait pas qu’on entende ses excuses. Mais déjà la jolie blonde était repartie explorer, de son regard clair, les lieux. N’osant pas la déranger dans son étude, le damoiseau lui aussi jeta un coup d’œil circulaire à la pièce où il venait d’entrer. Des meubles en bois bruni par le temps, des bocaux à perte de vue. Du thé, beaucoup de thé. Mais aussi quelques tisanes et un peu de cafés moulus, aux bocaux fermés hermétiquement pour éviter que leur forte odeur ne prenne le dessus sur celle des plantes. Rien de très intéressant pour Sedgewick, qui n’avait envie d’épier qu’une chose : Elena. Avec ses cheveux un peu ébouriffés, en désordre. Son apparente nonchalance… Fatalement attiré, le croque-mort vint se glisser derrière la demoiselle qui alors lui lança une phrase qu’il n’attendait alors pas.

« Le mois dernier, une femme a tué son mari avec de l’aconit. C’est fou de penser qu’une aussi petite chose peu avoir autant d’effet sur le corps humain. »

Il se recula quand-même un peu, pour observer un peu mieux le visage d’Elena. Son regard s’était fait surpris, mais son intérêt était là. « Oh » fut toutefois la seule chose qu’il réussit à prononcer, alors qu’il déglutit et dirigea ses iris sombres vers le bocal qu’elle observait. C’était de l’aconit ? Sedgewick n’avait aucune idée de à quoi cela ressemblait. Il était croque-mort, point herboriste. Mais tout ce qu’il voyait, là, c’était des pissenlits. Et puis, y aurait-il véritablement des plantes dangereuses entreposées dans un tel lieu ? Il sentit le regard de son invitée reposer sur sa silhouette. Aussi se força-t-il à établir le contact visuel, mais ne put le maintenir longtemps. Sa vue s’égara alors sur le bonnet d’Eden, mais passa d’abord sur sa poitrine, qu’il devinait. Ouhou. « Joli bonnet. » Dans les deux sens du terme. Totalement hors-sujet et au courant de ce fait. Riant un peu, il papillonna des cils en se mordant le bout de la langue puis retourna observer les pissenlits. « Quand-même. Je trouve cela romantique. » Sa voix vibrait, sa gorge nouée par l’incertitude de ses mots. « Se faire tuer par une fleur… » Il haussa les épaules, se sentant un peu ridicule. « Par une femme, à qui certainement il offrit de nombreux bouquets. Des roses, des tulipes. » Un regard en biais vers son amie. « Des tas de fleurs. Des bégonias, des œillets. » Et elle en choisit une seule. Fatale. « Une seule », murmura-t-il pour lui-même. Avant de gémir, douloureusement. Sourcilleux.
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MessageSujet: Re: → le pouvoir des fleurs.   → le pouvoir des fleurs. EmptyJeu 24 Jan - 17:06


La pire souffrance est dans la solitude qui l'accompagne.
tu connaissais les risques en donnant les clés de ton cœur à une étincelle.

un salon de thé, un dimanche après-midi venteux.
C’était légèrement surprenant qu’il profère un bonsoir en pleine journée. Pour autant Eli ne répliqua rien, elle se contenta de relever légèrement un sourcil avant de lui adresser un sourire. La vie est surprenante, il n’y a pas de mal à cela. Elle se doutait qu’à sa place, certains se seraient interrogés sur cette étrange pratique mais elle ne s’en donna pas la peine. C’était son choix. Sa vie. Ses pratiques. A la place elle se faufila entre les tables pour se concentrer sur les plantes et ne se rendit compte qu’un peu tard que sa remarque sur l’aconit était toute aussi étrange que son bonsoir. Et qu’il répondit plus ou moins de la même façon, d’un regard légèrement plus appuyé, d’un son discret et vaguement appréciateur entre ses lèvres. Elle levait les yeux sur lui mais il les baissa rapidement. La bouche d’Elena s’étira en un léger sourire alors qu’elle se sentait quelque peu mal à l’aise, debout, sans aucune occupation. Elle n’avait pas l’habitude de faire cela. Ce n’était pas vraiment un rendez-vous galant, c’était parfaitement clair mais c’était tout de même un rendez-vous et avec un homme. Et ils étaient seuls. En général, elle fuyait ce genre d’arrangements comme la peste mais elle était là et aurait bien du mal à s’en aller sans les vexer. Parce qu’elle était capable d’oublier. D’oublier qu’il était un mâle, qu’elle était une femelle et qu’invariablement certaines phéromones allaient jouer dans la balance. Eli en était presque à se réciter ses vieux cours de sexualité lorsqu’il prit la parole. Pour la première fois. Fronçant les sourcils, Elena eut du mal à replacer sa phrase avant que la compréhension se fasse et qu’elle lève instinctivement son bonnet pour l’observer. « Oh. Merci. » Elle avait une passion un peu étrange pour les couvres chef et sortait rarement sans. Un sourire éclaira son visage en échos du rire de Sedgewick qui s’était finalement détourné pour observer à son tour les pissenlits. Et comme s’ils recelaient tous les secrets du monde, ils se mirent tous les deux à fixer le bocal, hermétiques au monde extérieur qui filait derrière eux. Une légère ride apparut entre ses deux sourcils lorsqu’elle les fronça en tentant de chercher le romantisme dans le fait de mourir des mains d’une fleur. Cela restait un meurtre. Pas tout à fait de sang froid mais clairement prémédité. C’était lâche, stupide et complètement dément. L’explication vint rapidement, aiguillant la demoiselle sur le raisonnement du jeune homme. Elle trouvait le tout assez ironique quant à elle. Mais pouvait désormais saisir le côté romantique qu’il y avait à cela. Hochant la tête, son regard se riva au sien tandis qu’elle essayait de mettre en mots ses propres pensées. « Oui c’est vrai. » Elle haussa brièvement les épaules. [color=forestgreen]« Mais il est décédé d’une crise cardiaque seulement parce qu’elle pensait qu’il le trompait. » Et ce n’était pas romantique. Morbide. Idiot. Mortel. Mais pas vraiment romantique. « Elle avait raison ceci dit. »

Cette conversation devenait bien trop étrange, même pour elle aussi préféra-t-elle se taire afin de ne pas trop continuer dans cette voie. Il y avait derrière eux une table vide, aussi prit-elle les devants et décida de s’y installer, interrogeant préalablement son camarade pour savoir s’il était d’accord. Elle ne savait pas vraiment si ses intentions étaient claires mais elle finit par faire le pas qui la séparait de la table et s’assoir sur une chaise après avoir ôté son manteau. Le matin même elle avait enfilé un de ses tee shirt de geek comme les appelait sa mère. Un débardeur blanc crème tout simple, sans prétention, légèrement échancré sans être outrageusement sexy. Elle n’y avait pas porté beaucoup d’attention, comme d’habitude. Un jean, un tee-shirt. Pour elle, les fringues se résumaient surtout à des bouts de tissus qu’il fallait se résoudre à porter pour masquer sa vertu aux yeux de tous. Un rempart de plus entre elle et le monde entier. Physique, celui là. « Tu crois qu’ils servent du café ? » Après tout ils servaient du café à peu près partout non ? Non, c’était peu probable mais elle se devait de demander. Au moins pour s’excuser auprès de son palais qui subirait bientôt l’attaque d’un envahisseur ennemi. Ses yeux dérivant sur la carte posée entre eux, ils s’écarquillèrent légèrement en constatant le nombre de variétés différentes de thés disponibles. « Hum, est ce que tu as un chiffre préféré ? » Chaque chiffre se voyant attribué une saveur, c’était aussi simple de se résoudre au hasard que d’essayer de trouver quelque chose de vaguement reconnaissable. « Le mien c’est vingt-quatre. » Sans explication. Juste vingt-quatre. Ses doigts se posant machinalement sur la carte pour jouer avec un bord, ses dents mordillant sa lèvre, elle finit par demander d’un ton neutre. « Tu fais souvent … ça ? » La question aurait pu être relative au fait de boire du thé mais la légère rougeur qui s’épanouissait sur les joues d’Elena laissait à penser que ce n’était pas sur quoi reposait sa question.
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