Prequel.
Pacôme B. Fitzpatrick est né à en France, dans une riche famille française. Il avait largement de quoi vivre de ses rentes, mais ses parents voulaient lui donner une éducation à la dure. En effet, son père était à la tête d'un énorme trafic de drogue, et d'armes ... Et il comptait bien le voir le reprendre un jour. Il avait donc envoyé son fils et sa fille à Saint-Louis pour faire leurs études, espérant qu'un jour son fils aurait des contact sur le continent pour pouvoir exporter ses produits.

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Pacôme ▬ Vas-y Ed, remet m'en une.
Candice ▬ Putain Pacôme on est déjà sept dans ta boîte de conserve et en plus tu picolles au volant ! Si on se fait arrêté on est bon.

Mais le jeune homme ne semblait même pas l'entendre. Il prit son verre et le descendit d'une traite avant de secouer sa tête. Vu l’influence et l'argent qu'avaient ses parents, les flics étaient bien le dernier de ses soucis. Il monta le son et des cris se firent entendre à l'arrière du véhicule, lui arrachant un large sourire.

Alyson ▬ Hey Pacôme ?

Al' se pencha en avant et alors que Pacôme se retournait, elle l'embrassa longuement alors que des "whou" se faisaient entendre à l'arrière. Candice les fixaient.

Candice ▬ Nan mais Pacôme putain ! J'suis ta copine oui ou merde ?!
Pacôme ▬ Commence pas à me gonfler, si t'es pas contente la porte est ouverte.

De rage, elle le poussa, tournant le volant de la voiture et manquant presque de les envoyer dans le décor. Il éclata de rire, revenant sur sa trajectoire initiale alors qu'il croisaient une voiture de flic. Elle les croisa sans s'arrêter, puis fit demi-tour, le gyrophare retentissant alors.

Pacôme ▬ Et merde.

Il se garra sur le côté, rien ne servait de fuir et il le savait, pour avoir déjà été dans cette désagréable position plusieurs fois auparavant. Alors que le flic arrivait à côté de lui il baissa sa vitre.

Policier ▬ Tiens tiens mais regardez qui nous avons là ... Fitzpatrick. Tu me manquais presque.
Pacôme ▬ Monsieur l'agent.

Pacôme lui fournit un sourire narquois qui sembla ne pas lui plaire, puisque quelques minutes plus tard il était hors de sa voiture, vers le poste de police ... Déjà qu'il devait se faire tout petit, son père allait pas être ravi. Enfin, il avait toujours été pris pour des conneries minables, jamais pour son petit trafic de drogue ...


La petite troupe était au complet derrière les barreaux. Pacôme s'était assis tandis que la plupart des autres faisaient les cents pas dans la cellule. Lui n'était pas inquiet. Ses parents avaient l'habitude ... Son seul problème, c'était ce connard de flic. Franchement des jeunes saouls, il en croisait plein. Mais c'était sur lui qu'il s'acharnait, par jalousie ou vengeance refoulée pour ce gosse de riche à qui tout était du et qui n'en était même pas conscient. Pacôme le fixait, effrontément surement. Soudain, une jeune femme entra dans son cadran.

Blonde, plutôt mignonne et assez pétillante. Pacôme les préférait plus blondes platine, et avec un tour de poitrine un peu plus important, mais il aurait carrément pu s'en faire un quatre-heure. En parlant de cela, elle déposa un paquet qui semblait contenir un sandwich sur le bureau du policier.

Céleste ▬ A ce soir papa.

Un sourire illumina le visage d'Pacôme. Tiens donc, alors le connard avait une fille ? Lui qui cherchait un moyen de se venger ... Il avait trouvé. Ce dernier s'approcha de leur "cage" et l'ouvrit.

Policier ▬ Fitzpatrick tu sors. T'as de la chance d'avoir un bon avocat.

Sa voix transpirait la haine et le mépris. Pourtant, Pacôme ne put s'empêcher d'en rajouter une couche ...

Pacôme ▬ Mmh ouais. Vous aussi vous avez de la chance d'avoir une fille aussi charmante.

Et sur un sourire. Il passa la porte. Là se tenait Céleste, 18 ans, fille de flic. Assise sur la murette du commissariat, elle trônait là, une cigarette à la main. Pacôme la fixa un instant.

Pacôme ▬ Tss, c'est pas très bien ça. Papa sait que tu fumes ?

Elle releva ses yeux vers lui, le toisant. Elle porta sa cigarette à ses lèvres et descendit de son trône pour venir se mettre à sa hauteur. Là, elle lui souffla un jet de fumée au visage.

Céleste ▬ Je fume pas. C'est juste pour l'énerver.

Le grand brun l'observa un instant alors qu'un sourire machiavélique parcourait tout son visage. Il baissa ses yeux vers les lèvres de la jeune femme, trahissant son idée avant même de l'avoir exprimée à haute voix.

Pacôme ▬ Tu sais ce qui le ferait vraiment chier ? Que tu couches avec moi.

Le pauvre. S'il avait seulement su dans quoi il s'embarquait, il aurait compris que le piège se refermait sur lui alors qu'elle souriait. Mais voilà, il était tellement sur de lui ...


Pacôme se retourna et vit la jeune femme qui se rhabillait. Il sourit, victorieux.

Pacôme ▬ Tu pars déjà ? Pas de deuxième round, heu ... Comment tu t’appelles au fait ?
Céleste ▬ Céleste. Mais tu peux continuer à m'appeller fliquette.
Pacôme ▬ Ahah. Funny. Moi c'est ...
Céleste ▬Tsss, Pacôme. Je sais qui tu es ... Comme toutes les femmes. Au moins celles qui sont dans ta classe en maths.

Pacôme haussa un sourcil surpris. Elle, elle était dans sa classe ? Damned Dans ce cas elle connaissait sa réputation. Et sa copine. Il leva, laissant tomber ses couvertures au sol.

Pacôme ▬ Pourquoi tu as couché avec moi ?

Céleste se retourna, et se rapprochant de lui sans pudeur. Se dressant sur la pointe des pieds, elle l'embrassa avant de lui murmurer à l'oreille, le laissant muet pour la première fois ...

Céleste ▬ Parce qu'un jour, tu m'épouseras.

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Céleste ▬ Debout la marmotte.
Pacôme ▬ Hmm ...

Pacôme se retourna vers Céleste, les yeux pleins de sommeil ... Pour la voir avec un plateau et un petit déjeuner. Il équarquilla les yeux.

Pacôme ▬ Woaw ... Chérie, où est passé ton coté féministe ?! C'est ma fête ?

Céleste secoua la tête. Il ne changerait donc jamais. Enfin, jamais plus ...

Céleste ▬ Ca dépend si tu considères ton anniversaire comme une fête ... Tu as un quart de siècle, félicitations.
Pacôme ▬ Zut j'avais zappé.

Céleste éclata de rire. Zut. Ah, il avait changé en cinq ans, le rebelle du lycée. Du jour où il avait passé la nuit avec Céleste, elle l'avait obsédée, complètement. Et à force de traîner avec elle, il avait eu envie de devenir assez bien pour elle ... Et le pari était plutôt réussi. Le jeune délinquant destiné autrefois à vivre de ses rentes et en trafiquant pour son paternel gagnait aujourd'hui extrêmement bien sa vie, en tant qu'ingénieur dans l'aéronautique. Il releva les yeux vers Céleste. Son ange. Sa sauveuse. C'était elle, qui l'avait changé. Elle qui était responsable de tout ça, de l'homme qu'il était aujourd'hui. Il remit en place l'une des mèches qui lui barrait les yeux avant de l'embrasser tendrement. Se reculant un peu, il équarquilla les yeux.

Pacôme ▬ Oh bon sang attend une seconde. Si c'est mon anniversaire ça veut dire que ... Oh merde Céleste, je suis vraiment désolé ...
Céleste ▬ Hey arrête, c'est pas grave Pacôme. C'est qu'un anniversaire, on en aura d'autres.

Il l'observa un instant. Il avait vraiment de la chance de l'avoir. Combien d'hommes avaient la chance d'avoir à leur coté une femme aussi douce et compréhensive ?! Très peu. Il était peut-être même le seul, pensa-il. Après tout, elle lui aurait tout pardonné, même s'il avait oublié l'anniversaire de leur rencontre. Si ...

Pacôme ▬ Han je m'en veux ma puce. Je te mérites pas ... Je vais me rattraper ... Ce soir, resto, celui que tu veux. Attends, je vais même commencer maintenant ... Regarde ...

Il glissa sa main derrière son oreille, la faisant rire.

Céleste ▬ Ah, j'avais oublié que tu étais un peu sorcier ... C'est là que tu me sors une pièce ? C'est sur, me faire croire que je suis ponds des pièces va certainement ...

Puis elle se tu. Elle se tu, car ce n'était pas une pièce qu'il tenait au creux de sa main, mais bien un écrin. Un léger sourire, mi-amusé, mi-moqueur, auquel elle était habituée, triomphait sur le visage de Pacôme.

Pacôme ▬ Je ne vais pas m'agenouiller ... Ca fait déjà bien trop cliché comme ça, mais ...

Il ouvrit l'écrin, en sortant une bague de fiançailles. Elle était toute simple, un petit anneau d'argent, avec leurs noms à l'intérieur, et la date. Si jamais elle disait non, elle serait inutilisable pour une éventuelle demande en mariage ultérieure. Dommage. Il coinça la bague entre son pouce et son index, la faisant légèrement tourner sur elle-même.

Pacôme ▬ Céleste Martin ... Voulez-vous m'épouser ?

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Pacôme ▬ Allo ?! Allo ? Céleste chérie je t'entends mal ... Chérie ?! Allo ??


La panique transparaît dans sa voix alors qu'il est au volant de sa voiture. A cette heure, la route est pratiquement déserte, il ne risquait pas de croiser les flics. Céleste venait de l'appeler, en panique. Apparemment quelque chose n'allait pas. Soudain il entendit des freins, puis un énorme brouhaha. Céleste venait de rentrer dans une voiture.


Céleste ▬ A, Pacôme ? Allo ? Oui, je... je t'entends mal.


Une larme roula sur sa joue. Le père de Pacôme se tenait devant elle, et la fixait, depuis l'extérieur de sa voiture.


Pacôme ▬ Ma puce, c'est bon de t’entendre. Ca va, qu'est-ce qui t'arrive ?
Céleste ▬ Ecoute mon amour je ...
Pacôme ▬ Dis moi où tu es ? Je te retrouve là-bas d'accord ? Je veux être certain que ça va.


Céleste serra les dents pour ne pas crier, et elle eut un léger sourire. Aller bien n'était pas une option. Alors qu'elle se débattait pour sortir de la voiture afin d'éviter une explosion, elle remarqua qu'une tôle s'était abattue sur elle, lui brisant les deux jambes. Maintenant, elle ne sentait presque plus ses cuisses lorsqu'elle se pinçait, et elle voyait se sang quitter son corps au niveau de son genou. Elle ne sentait déjà presque plus la douleur.


Céleste ▬ Pacôme, je ... Je crois que ... Je t'aime mon amour. Je t'aime.
Pacôme ▬ T'en fais pas ma puce, j'arrive. Céleste ? Ne parle pas comme si ... J'arrive. Je t'aime.


Merde, qu'est-ce qui était en train de lui arriver ?



Le père d'Pacôme s'est approché de moi, et m'a tiré or de la voiture. "Désolé, ça devait sembler vrai", qu'il avait dit. Apparemment, il m'avait expliqué devoir me faire passer pour morte, afin que son fils m'oublie, et oublie d'être un homme bien ... Je devais le faire croire, sinon il s'en prendrait à ma famille, à ma soeur. L'ennui ? Il avait failli vraiment me tuer ...

L'année suivante, j'étais dans un fauteuil roulant, bien que j'arrivais à faire quelque pas avec une canne. Dans l'accident, j'avais perdu l'usage d'une de mes jambes, et l'autre était dans un sale état. Ma soeur s'occupait de moi, et j'avais regardé Pacôme de loin. Il était reparti chez lui, et je ne savais pas vraiment ce qu'il avait fait de sa vie. J'avais voulu reprendre le contact. Je ne l'ai jamais refait. J'avais tant de rancœur, même si je le savais innocent. Car sans lui, j'aurais encore l'usage de mes jambes aujourd'hui.


En vérité Pacôme s'étant installé avec Céleste n'avait jamais été du goût de son père. Il avait besoin de lui pour reprendre "l'affaire familiale", et tant d'argent était en jeu qu'il était prêt à faire n'importe quoi pour le voir revenir à lui. Pacôme est donc rentré en France, complètement désespéré et persuadé que sa fiancée avait perdu la vie. Il a sagement suivi le chemin tracé par son père et est aujourd'hui bien connu dans le milieu. Mais pourquoi revenir à Saint-Louis ? Car son père s'est retiré dans cette petite ville avec sa mère, pour passer plus de temps avec sa soeur qui n'est jamais rentrée en France. Il était venu pour les fêtes et était censé repartir aussitôt, avec sa petite amie du moment. Seulement, avec ces soucis de trafic, il semblerait qu'il soit cloué ici encore un moment ....