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  Pv la toute froide ✾ Let's play the love game

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MessageSujet: Pv la toute froide ✾ Let's play the love game    Pv la toute froide ✾ Let's play the love game EmptyLun 21 Jan - 20:17



Lorsque que Clayton était occupé sur une affaire, il avait tendance à ne pas voir le temps passé. Depuis combien de temps était-il dans son bureau ? Il n'en avait aucune idée. Tout ce qui comptait c'était de trouver la preuve qui conduirait au coupable. Dans ce genre d'affaire, il se concentrait jusqu'à tout oublier. Le monde extérieur disparaissait. Le trentenaire ne pensait même plus à se nourrir ou à manger. Parfois, un collègue inquiet passait dans son bureau pour le lui rappeler mais il était rare qui l'écoute. Il n'en avait toujours fait qu'à sa tête et cela n'était pas prêt à changer. Il était chiant, blasé, connard fini cependant sa manière d'agir amenait presque toujours à la résolution de l'affaire. Pourquoi changer une formule gagnante ? Parce qu'elle dérange les autres ? Cet argument était totalement erroné. S'habituer aux autres était surement l'une des plus grandes conneries à laquelle il n'avait jamais cru. On ne pouvait changer la nature profonde d'un homme et la sienne était si profondément ancrée que cela reviendrait à le tuer. Clayton revoyait encore et encore la même photo de la scène de crime. Quelque chose clochait mais il n'avait pas à mettre la main dessus. Cela était tout simplement en tient de le rendre dingue. Il n'aimait pas ce genre de situation et puisque le calme olympien n'était pas son fort, il se mit à injurier son bureau comme du poisson pourri. Il se moquait qu'on l'entende ou même qu'on parle de son excès de colère. Il devait se détendre et c'était l'unique moyen qu'il avait sous la main. Une autorité imbécile avait décidé d'exclure la cigarette des bureaux si bien qu'il ne pouvait plus laisser le goudron envahir son corps. Oh, il aurait pu passer au-dessus de cette interdiction si on n'avait pas installé de détecteur de fumé. Entendre sonner à la moindre bouffé était si ennuyant qu'il n'avait pas tenté le diable. « Putain Schuyler, tu as vraiment un sérieux problème. » L'homme le regardait comme s'il était le plus fou dans cette pièce. Lui n'avait pas crié ce qui mettait bien en évidence lequel des deux l'étaient le plus. « Et tu as mauvaise mine. Va faire une pause où je te colle une mise à pied. » Il ne supportait pas les hommes qui avaient du pouvoir sur lui et l'homme qui lui faisait face en faisant malheureusement partie. « Je vais bien, j'ai juste pleuré un peu trop. » Le plus gros mensonge de la terre, il ne se souvenait même plus du dernier jouer où une larme avait envahi son visage. « Me prend pas pour un con ! Tu pars tout de suite. Cela fait plus de dix-huit heures que tu es ici. Je ne veux plus te voir avant demain matin. » La colère envahissait ses traits mais il ne pouvait rien faire. « Le tueur pourra te remercier, il a encore plus de chances de quitter le pays. Depuis quand notre boulot n'est plus d'arrêter les méchants. » Il vit dans les yeux de son supérieur une forte envie de le tuer. « C'est bon, je pars. »

Et c'est ce qu'il fit au volant de sa sublime voiture. Sans doute l'un des seuls joujoux qu'il s'était jamais acheté, il aimait la vitesse et elle le lui rendait bien. Comme à son habitude, sa radio était branchée sur le canal de la police. C'était pour lui une habitude qui le maintenant au courant des dernières affaires en cours. « A la patrouille la plus proche, on nous signale une folle enragée au Colombus Room. Brune, d'environ vingt-ans, il paraitrait même qu'elle est connue. » A l'entente de ses mots, il prit immédiatement l'appeler. « Ici Schuyler, je suis juste à côté, je m'en occupe. » Il allait faire un détour de plus de cinq minutes mais comme c'était un appel officiel, il pouvait faire aller les sirènes à plein régimes. Passant entre les voitures à une vitesse folle, il arriva sur les lieux le plus rapidement possible. Ce n'était pas son genre de répondre pour ce genre d'affaire mais il avait une assez bonne idée de qui pouvait être la jeune femme. Il espérait d'ailleurs ne pas s'être trompé sinon, il s'était ramené pour les mauvaises raisons. Arrivant sur place, il se gara de travers, se moquant de la gêne qu'il pouvait occasionner. C'était une urgence non ? Il remarqua immédiatement l'attroupement et encore plus vite, la voix de la dite demoiselle. Brune, super jolie, bien foutue, un prénom en total inadéquation avec le feu qui brulait en elle. « Police, je suis ici pour le litige. » Il montra sa plaque et fit comme s'il ne connaissait nullement la demoiselle. « Elle m'a sauté dessus ! Cette fille est folle, totalement folle. » Au vu de la situation, il avait plutôt raison. Alaska était tenu par les deux videurs de la boite et elle n'arrêtait pas de se défendre. « Je veux qu'elle soit arrêtée sur -le-champ et je veux porter plainte. » L'idée de rentrer au commissariat avec la demoiselle était plus qu'intéressante. Il s'imaginait avec elle dans son bureau et puis il se souvint qu'il ne pouvait pas y remettre les pieds. Une autre idée germa rapidement dans son esprit, tout aussi intéressante que la première. « Ne vous inquiétez pas, je vais l'y amener tout de suite. » Il sortit ses menottes et les plaça au poignet de la demoiselle tout en murmurant un « joue le jeu et ce pauvre type sera berné». Il vit dans le regard de la demoiselle qu’elle avait quelque peu compris. « Un collègue viendra pour votre déposition, vous pouvez boire un verre en attendant. » Clayton installa la criminelle à l’arrière de sa voiture et se mit à rouler. La situation était plus qu’intéressante. « Tu sais qu’il existe des traitements contre les crises de folie ? Tu en aurais bien besoin vu l’état de ce gars. Enfin, ta chance c’est que tu ne vas pas en prison et que personne ne viendra jamais prendre sa disposition. » Il marqua une petite pause, s’amusant de la situation. « Mais tu as été une vilaine fille, je ne peux pas te laisser rentrer, pas tout de suite… » Il allait jouer avec elle comme elle le faisait avec lui. C’était leur truc, étrange, bizarre, dérangeant voir même autodestructeur.

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Alaska J. De Luca
Alaska J. De Luca
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MessageSujet: Re: Pv la toute froide ✾ Let's play the love game    Pv la toute froide ✾ Let's play the love game EmptyMer 23 Jan - 13:20




let's play the love game.

Elle n’avait plus conscience de ses mouvements, n’entendait plus les voix qui s’adressaient à elle. Légèrement ivre, entraînée par la musique qui exerçait sur elle une sorte de transe fortement agréable, Alaska dansait à en perdre haleine, embrassait des hommes et des femmes qu’elle n’avait vu ni d’Eve ni d’Adam et y prenait un plaisir fou. Un plaisir totalement illusoire. Elle se complaisait dans son état de semi-conscience, oubliant ses peines le temps d’une soirée. Quand certains se plongeaient dans le travail ou dans la dépression, Alaska préférait s’amuser avant de revenir lourdement à la réalité de la vie. « Hé chérie, ça te dit un petit tour aux toilettes ? » proposa un homme avec un sourire pervers. Le temps qu’elle réalise qu’il s’adressait à elle et qu’elle comprenne ses paroles à cause de la musique assourdissante il l’entraînait déjà par le poignet. Elle fut bousculée par les danseurs, n’arriva pas à se libérer et fut subitement prise par une envie de vomir terrible. « Lâche-moi ! » cria-t-elle en vain, dans le vide. Bien sûr qu’il ne l’entendrait pas, avec ce brouhaha général. Avant même qu’elle ait pu trouver de l’aide, il franchissait la porte des sanitaires et la plaquait contre le mur le plus proche, déposant ses lèvres pressées contre les siennes. Sa nausée s’intensifia et elle tenta de le repousser, mordant sa lèvre pour qu’il la laisse respirer. « Hm, j’adore ! T’es une tigresse, toi ! » Pour la première fois depuis longtemps, Alaska eut peur d’un homme. Vraiment peur. Parce qu’elle avait beau être courageuse, elle n’avait pas la force physique de rivaliser avec lui. Mais fort heureusement, elle avait la force mentale. Ce qu’il faut savoir avec la jeune fille, c’est qu’elle n’abandonne jamais. Elle fronça les sourcils et lui donna un coup de boule dans le nez qui la sonna au passage. Elle se retint de justesse au bord des lavabos et sa tête tourna. « Hé mais t’es malade ?! Je saigne putain ! » Mais Alaska ne comptait pas en rester là. Et lui non plus. Il attrapa sa robe bustier et la baissa avec rage, Alaska hurla.

Ses cris alertèrent tout le monde dans les environs et les videurs vinrent les séparer. Ils furent traînés de force à l’extérieur de la boîte de nuit où les deux hommes baraqués étaient obligés de la retenir par les bras pour éviter qu’elle ne le tue. « Lâchez-moi, lâchez-moi, je vais me le faire ! » criait-elle, enragée. Si elle ne pouvait pas bouger les bras, ses jambes, elles, étaient libres. Elle donna un coup de pied d’une violence rare entre les jambes de son agresseur qui tomba à genou devant elle, à court de souffle. On appela la police, Alaska s’énerva encore plus. Elle continua à donner des coups de pieds dans le vide et à se débattre, mais la situation était désespérée. Elle ne donnait pas cher de la peau de cet homme qui, une fois que son père aurait appris le problème, finirait certainement la tête la première dans un sac et coulé au fond d’un lac. Cette pensée la rasséréna quelque peu. Une voiture de police se gara près d’eux et la demoiselle tourna la tête, aveuglée par la lumières des phares. Elle n’eut pas besoin de voir l’homme qui s’approchait d’eux pour savoir de qui il s’agissait. Clayton Shcuyler. « Et merde. » jura-t-elle entre ses dents, à la fois rassurée et agacée. Elle leva les yeux au ciel et cessa de gesticuler quand il lui passa les menottes dans le dos, crachant un « Me ridiculiser comme ça en public, tu me le paieras. » à voix-basse pour qu’il soit le seul à entendre. Mais bizarrement, elle préférait que ce soit lui plutôt que n’importe qui d’autre. Parce qu’avec Clayton, cela avait même une dimension sensuelle, voire érotique. Elle le laissa l’entraîner jusqu’à la voiture en grommelant, regrettant simplement de ne pas avoir pu faire de geste vulgaire en direction de son agresseur histoire de sortir en beauté. Elle baissa la tête et prit place sur le siège du milieu, se demandant comment baisser sa robe qui lui sembla tout à coup bien trop courte, sans les mains. Elle se sentait fatiguée, nue, lasse. Mais amusée, aussi étrange que cela puisse paraître.

Alaska serra les poings et le foudroya du regard dans le rétroviseur, pensant qu’il avait vraiment de la chance que ses mains soient attachées. « Il a essayé de me violer ! J’ai bien été obligée de lui faire manger le sol des chiottes pour qu’il me laisse tranquille ! » se justifia-t-elle vivement, lui coupant la parole. Mais la fin de ses propos la soulagèrent et la colère retomba. Elle n’allait pas en prison, sa carrière ne risquait rien. « Merci. » murmura-t-elle en détournant le regard pour observer le paysage qui défilait à travers les vitres de la voiture. Une vilaine fille, elle ? Un agréable frisson lui parcourut l’échine et elle croisa de nouveau son regard, un sourire amusé aux lèvres. « Je peux savoir où tu m’emmènes ? » s’enquit-elle, attendant avec une impatience farouche d’avoir la réponse. Leur façon de jouer était malsaine. Une gamine de dix-neuf ans n’avait pas à draguer et coucher un homme d’une trentaine d’année. Si son père l’apprenait, ils étaient fichus tous les deux. Mais cette relation était devenue indispensable à sa vie, c’était une lente réconciliation avec la gente masculine. Il n’y a avait pas de prise de tête entre eux, pas de jalousie … Quoi que. Il lui était arrivé de piquer des crises parce que Clayton avait fait passer d’autres femmes avant elle, au moment où Alaska avait besoin de le voir. Depuis, elle se vengeait largement en allant le voir, en le chauffant et en repartant avant même qu’il ne se soit passé quoi que ce soit. Ils arrêtaient de se voir pendant quelques temps et revenaient naturellement l’un vers l’autre, comme si de rien n’était. « Tu n’as pas honte de menotter une gamine même pas majeure dans ce pays et de l’emmener quelque part pour abuser d’elle ? » continua-t-elle de façon séduisante, provocante. « En plus je commence à avoir mal partout, j’aimerais bien bouger un peu. » conclue-t-elle avec un demi-sourire, observant une fois encore sa robe trop courte.
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MessageSujet: Re: Pv la toute froide ✾ Let's play the love game    Pv la toute froide ✾ Let's play the love game EmptyMer 23 Jan - 20:27



Alaska De Luca et Clayton Schuyler n'avaient, de premier abord, aucun point commun. Elle était douce et gentille là où lui était cynique et salopard. Elle était une jeune fille de dix-neuf qui avait toute la vie devant elle. Il venait de passer le cap des trente ans et sa jeunesse filait à grands pas. Elle était brune. Il était blond. Elle était connue pour sa beauté. On se souvenait de lui pour son mauvais caractère. Il aimait les femmes. Elle avait peur des hommes. Dans tous ces points qui les séparaient, il existait pourtant un lien. Une connexion dont ils n'étaient nullement responsables. Oh non, ce n'était pas le coup de foudre. L'amour ne faisait pas partie de leurs préoccupations. Ce qui les avait réunis c'était la mort. Cela pouvait sembler étrange et dérangeant voir carrément glauque. C'était pourtant ce qu'ils partageaient tous les deux, la perte d'un être proche. La situation pouvait paraitre étrange mais c'était la leur. Ils avaient tous les deux été brisés par la perte d'un être proche. Oh bien sûr, ils n'abordaient jamais ce sujet. Toutefois, ils l'avaient vu dans le regard de l'autre. Oh pour le commun des mortels, rien ne pouvait se voir mais quand la perte arrivait, elle brisait une partie de l'âme. Deux âmes brisées peuvent se voir sans besoin de parler. Alors, ils avaient commencé, cette relation étrange sans queue ni tête. De deux personnes totalement mal assorties, ils étaient devenus des amants essayant de vaincre le vide intérieur. Se plonger dans l'autre était une façon pour eux de combler le gouffre laissé par la perte. Un peu comme une drogue, ils recherchaient cet instant où tout était oublié. Ils voulaient un moment de paix intérieure et bizarrement, c'est ce qu'ils trouvaient dans l'autre. Ils n'allaient pas bien. Clayton s'était perdu dans le travail toute la journée tandis qu'Alaska se perdait dans les conneries. Il avait reçu cet appel de police et il avait su que ça ne pouvait être qu'elle. Alors, il s'était précipité. Il savait que cela pourrait porter préjudice à sa carrière et puis, la voir emprisonner n'était pas des plus réjouissants. Clayton avait une bonne idée derrière la tête. Son seul soucis était qu'il devait s'assurer au préalable de remplir son rôle de policier. Ce fut d'ailleurs avec un certain sourire qu'il aperçut la situation. La belle demoiselle avait totalement détruit le jeune homme. Il ne savait pas si c'était mérité ou non et il s'en moquait. Tant qu'il était vivant, la situation n'était pas dramatique.

Lui passer les menottes était assez amusant. D'habitude, il attrapait des criminels, là il avait un gros lot. Oh oui, Clayton avait une idée en tête. Le trentenaire avait quelque chose à faire payer à la jeune femme et il ne lâcherait pas l'affaire. Il savait ce qu'il voulait et comment l'obtenir. Tout commençait par lui passer les menottes. Il savait que cela ne lui plairait pas c'est d'ailleurs ce qui rendait le tout aussi amusant. « Me ridiculiser comme ça en public, tu me le paieras. » Elle lui crachait son venin à voix basse et il lui souriait. Oh oui, elle allait surement se venger mais c'était leur jeu. C'était comme cela qu'ils fonctionnaient. Ils se cherchaient, se trouvaient, s'emmerdaient, s'éloignaient pour mieux se retrouver ensuite. Ils avaient besoin de la fêlure de l'autre. Ils avaient simplement trouvé un moyen de rendre le tout beaucoup plus amusant. Avec la plus grande des délicatesses, il l’installa sur la banquette arrière de sa voiture. Il ne voulait pas qu’elle se blesse. Son but était de faire croire qu’il était en train de l’arrêter alors qu’il faisait l’inverse. Il lui faisait quitter les lieux du crime puisqu’il n’était techniquement plus en service, il ne faisait rien de mal. Il agissait simplement comme une personne qui voulait rendre un petit service tout en se jouant d’un pauvre type. Il savait qu’il ne rappellerait pas le commissariat et cela évitait plein de soucis. Se mettant calmement au volant, il mit son rétroviseur de sorte à avoir une vue sur la belle demoiselle. Il pouvait par exemple voir que la longueur de sa robe n’était pas très adaptée à une voiture. Bien s’habiller était quelque chose qu’on ne pouvait nullement reprocher. Ce n’était pas vulgaire mais il ne manquait que quelques centimètres en moins pour que cela le devienne. Calmement, il mit la voiture en route et commença à rouler. Son seul souci était qu’il avait derrière lui quelque chose de beaucoup plus attrayant que la route… La donzelle le foudroyait d’ailleurs du regard. Elle n’aimait pas la situation et puis, il ne lui avait pas expliqué qu’elle ne passerait pas par la case prison. Il ne fallait pas tout lui dire tout de suite. Cela ne serait pas drôle sinon. « Il a essayé de me violer ! J’ai bien été obligée de lui faire manger le sol des chiottes pour qu’il me laisse tranquille ! » Son visage changea de couleur rien qu’un instant. Il ne savait pas cela. Elle aurait dû le crier. Oh oui, il ne serait pas dans cette voiture s’il avait su. Il ne voulait pas penser à l’état dans lequel il l’aurait trouvé si cela était passé. S’il y avait bien quelque chose que Clayton avait compris c’est que la demoiselle n’avait que peu de confiance en l’homme. Ce qui venait de se passer n’allait pas l’améliorer, bien au contraire. « Tu n’aurais pas pu le dire plus tôt ? Enfin, je dois avouer que tu t’es quand même bien défendu. Vu le salaud que c’est, tu aurais même pu l’abimer davantage. » Ce moment était passé et revenir dessus n’allait pas le changer.

Clayton décida d’enfin lui révéler la mascarade. Non, il n’était pas là pour l’arrêter bien au contraire. Ils n’allaient pas aller au bureau de police mais il n’allait pas la relâcher pour autant. Oh oui, il voulait s’amuser et il savait qu’elle ne dirait nullement non. Son regard s’était d’ailleurs un peu radouci quand elle l’avait compris. « Merci. » Il ne répondit rien. Il avait fait cela le plus naturellement du monde. Alaska pouvait se ranger dans la catégorie de personnes qu’il arrivait à supporter sans trop de mal. Personne ne pouvait l’emmener en prison sauf si c’était pour finir sur son bureau. Continuant la conversation, il lui rappela tout de même qu’elle avait été vilaine et qu’il ne pouvait pas la libérer. Il n’allait pas la laisser partir. Depuis quelques temps, la belle s’amusait à venir le trouver, le chauffer et partir avant qu’il se passe quelque chose. Il allait maintenant le lui faire payer. Elle avait les menottes, il avait les clés. Elle était limitée dans ses mouvements, il ne l’était pas. Il était en position de force et il allait en profiter. Sa phrase parut plaire à la demoiselle qui affichait un sourire amusé. Le jeu était plaisant et elle n’en avait vu que le début. « Je peux savoir où tu m’emmènes ? » Elle voulait savoir. Il sentait son impatience monter mais il n’était pas prêt à le lui dire. Il allait jouer avec elle. S’il lui donnait trop d’informations, le jeu tournait au drame. Oh non, elle n’avait pas besoin de le savoir, pas tout de suite. « C’est une surprise. Disons simplement que rester dans cette voiture n’es pas le lieu le plus adapter pour continuer cette conversation. » Il gardait le mystère même si elle remarquerait à un moment ou à un autre qu’il le conduisait simplement dans sa belle demeure. Ils seraient tranquilles et puis, il y avait là-bas tout ce dont ils avaient besoin pour passer une bonne soirée. « Tu n’as pas honte de menotter une gamine même pas majeure dans ce pays et de l’emmener quelque part pour abuser d’elle ? » Il ne put retenir un petit rire tandis que la demoiselle se la jouait séductrice et provocante. L’entendre dire cela était plus qu’amusant quand on connaissait la demoiselle. Pour lui, elle n’était pas une gamine innocente. Alors, elle ne pouvait peut-être pas encore aller jouer à Las Vegas mais sur certains points, elle était bien plus mature que les filles de son âge. Il ne l’avait jamais vu comme une gamine de dix-neuf ans mais plutôt comme une femme au cœur dévasté qui cherchait simplement de l’affection. « Parce qu’il y a une gamine innocente dans cette voiture ? Nous savons tous les deux que tu es très loin de l’être. Je n’ai pas honte de te menotter parce que tu le mérites. Dois-je te rappeler la dernière fois que l’on s’est vu et ta faute soudaine ? » Il marqua une petite pause fixant son regard sur le reflet du sien. « Et de nous deux, je crois que c’est toi qui abuse de moi. Si je me souviens bien c’est toi qui m’as sauté dessus comme une sauvage… C’est toi qui devrait avoir honte d’abuser de la gentille d’un vieil homme. » Il n’était pas vieux, elle n’était pas un gamine. Ils le savaient mais ils s’en amusaient quand même. C’était une façon comme une autre de passer le temps jusqu’à la belle demeure. « En plus je commence à avoir mal partout, j'aimerais bien bouger un peu. » Il la regardait avec attention dans le rétroviseur. Il la voyait se tortiller dans tous les sens pour essayer de remettre sa robe en place. « Un peu de patience, on est bientôt là. Et puis ce n'est pas de ma faute si ta robe n'est pas adaptée à ce genre de moyens de transports. » Il se délectait de la situation et ce n'était pas prêt à se finir. Le trajet en voiture n'était que l'apéritif.

La route devint de plus en plus précise. Il arrivait enfin dans sa belle demeure. Oh sa maison n'était pas un palace mais elle lui convenait totalement. Calmement, il garda sa voiture dans l'allée de son garage et il sortit de sa voiture sans prendre la peine d'emmener Alaska. Non, il voulait d'abord ouvrir la maison et allumer les lumières. La vérité c'est qu'il voulait surtout la faire patienter. Après quelques minutes, il se décida tout de même à aller la chercher. « Votre prison vous attend. » Il souriait tout en l'aidant à descendre. Dès qu'elle fut sortie, il se plaça derrière elle, tenant doucement ses poignets. Il ne lui avait pas enlevé les menottes et il ne savait pas s'il avait envie de le faire tout de suite. Après l'avoir faite entrée, il referma la porte avant d'approcher sa bouche de sa délicate oreille. « Qu'avez-vous à dire pour votre défense mademoiselle De Luca ? » Son visage descendit de son oreille vers son cou. Son souffle se perdait dans ce creux tandis que ses lèvres se posèrent doucement dessus. Le jeu ne faisait que commencer et ils allient bien s'amuser.

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Alaska J. De Luca
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MessageSujet: Re: Pv la toute froide ✾ Let's play the love game    Pv la toute froide ✾ Let's play the love game EmptyMar 5 Fév - 12:54




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Clayton savait comment la faire sortir de ses gonds, comment lui faire perdre patience, jouer avec ses nerfs. Alaska était incapable de dire si elle était plus amusée par ce comportement ou plus énervée. Si elle était maligne, il l’était bien plus. Il arrivait à tirer parti de chacune de ses piques et les retournaient à son avantage, au plus grand désarroi de la demoiselle qui détestait ne rien avoir à répondre. S’il y avait bien une personne qui n’était pas soumise en ce monde, c’était elle. Se laisser marcher dessus ? Jamais. Hors de question. Alaska n’était pas née soumise et elle ne le serait jamais devant personne, sauf peut-être Elena devant qui elle perdait parfois ses moyens. « Parce qu’il y a une gamine innocente dans cette voiture ? Nous savons tous les deux que tu es très loin de l’être. Je n’ai pas honte de te menotter parce que tu le mérites. Dois-je te rappeler la dernière fois que l’on s’est vu et ta faute soudaine ? » La jeune fille secoua la tête et le foudroya encore du regard. Elle était bien plus innocente qu’elle en avait l’air. Et Clayton Schuyler le savait tout autant qu’elle : il la provoquait comme il avait l’habitude de le faire, mais au fond il la connaissait mieux que personne sans rien savoir d’elle. Il savait qu’Alaska n’était pas agressive sans raison, qu’elle ne couchait pas avec un homme plus âgé alcoolique et mordu de travail alors qu’elle pouvait se taper les mannequins et les acteurs du monde entier sans se faire prier sans raison. Non, tous deux se ressemblaient bien plus que n’importe qui d’autre pouvait l’imaginer. Ils n’avaient jamais parlé de ce qui leur était arrivé, ils n’en avaient pas besoin. Leurs corps parlaient pour eux. A travers la violence et de la cruauté de leurs mots, ils exprimaient leurs maux. A travers la danse de leurs corps ils vomissaient leur dégout pour la vie, pour les autres et pour chaque difficulté qui se dressaient devant eux. « Et de nous deux, je crois que c’est toi qui abuse de moi. Si je me souviens bien c’est toi qui m’as sauté dessus comme une sauvage… C’est toi qui devrait avoir honte d’abuser de la gentille d’un vieil homme. » Alaska lâcha un rire contrit. « T’es vieux quand ça t’arranges, Clay. » railla-t-elle.

Quand enfin ils se garèrent devant la maison de l’homme, la demoiselle soupira de soulagement. Elle attendit qu’il lui ouvre la portière … En vain. Elle écarquilla les yeux et le regarda s’éloigner. Comptait-il vraiment la laisser là ? « Hé mais qu’est-ce que tu fous ?! » cria-t-elle, tout autant en vain. Elle poussa un hurlement de rage et donna des coups de pieds dans le siège conducteur devant elle, comme si cela pouvait y changer quoi que ce soit. « Je vais le tuer, je vais le tuer … » marmonna-t-elle en se calmant, épuisée, la jambe endolorie. Alaska inspira une grande bouffée d’air et s’appuya contre son siège, regarda les lumières s’allumer une à une chez Clayton en clignant des yeux. Elle s’autorisa même à bailler, attendant docilement son retour. Au fond, même si Alaska n’était plus vraiment une enfant, elle en avait tout l’air. Quand elle était seule elle relâchait les rênes, était en confiance. Faire des choses aussi triviales que s’émerveiller devant des lumières qui s’allumaient, ou rester bien sagement dans la voiture qu’on vienne la chercher n’était au fond plus un problème : personne ne pouvait la juger. Elle était le seul maître de sa pensée et de sa vie. Pourtant, quand Clayton reviendrait, elle enfilerait de nouveau ce masque de jeune femme mature, enragée, ambitieuse et violente. Il ne tarda pas à faire son retour et Alaska se redressa, adoptant un regard intense et hautain comme elle savait si bien le faire. « Votre prison vous attend. » déclara-t-il et elle haussa un sourcil, amusée. « Trop aimable. » répondit-elle avec un sourire fin et provocateur. Elle laissa le policier la faire sortir de la voiture et l’entraîner dans l’allée sans tenter le moindre geste brusque. De toute façon, menottée, en talon et avec une robe aussi courte elle n’irait pas bien loin. Clayton referma la porte derrière eux et son cœur se mit à battre à une allure folle. Pour une raison qui lui échappait, elle était toujours aussi intimidée devant lui : pourtant ils se connaissaient depuis un moment maintenant. Pas énormément, mais assez pour qu’elle ait perdu ses frayeurs d’antan. Et pourtant …

Quand les lèvres de l’homme s’approchèrent de son oreille, un frisson lui parcourut l’échine. Son oreille, c’était un endroit sensible. Elle planta ses yeux bleus dans les siens et renversa un peu la tête en arrière quand il posa ses lèvres dessus, la faisant frémir d’excitation. « Je ne parlerai qu’en présence de mon avocat. » déclara-t-elle sensuellement. La demoiselle se sentait en très nette infériorité ainsi attachée, et elle détestait ça. Elle n’aimait pas ne pas avoir le dessus, le contrôle sur les choses. Elle avait besoin de savoir qu’elle pouvait foncer quand il le fallait, et fuir quand elle le voulait. Or dans cette situation présente, Clayton l’avait entièrement à sa merci et c’était nouveau pour elle. Alaska détestait ça mais … Oui, c’était terriblement excitant. Elle sentit le désir monter, la chaleur l’envahir, des papillons battre des ailes dans son ventre comme elle se plaisait à le dire. « Si tu crois que ça va être aussi facile … Je suis peut-être attachée, mais tu n’as encore rien vu. » continua-t-elle avec la même voix suave et provocatrice qu’elle utilisait quand elle s’adressait à lui, dans l’intimité. Il redressa légèrement la tête et elle s’empara de ses lèvres qu’elle embrassa d’abord avec douceur puis avec rage, avant de profiter d’une seconde d’hésitation pour reculer. Elle s’éloigna de lui avec un sourire et un air de défi. S’il voulait la faire patienter, la rendre folle, elle pouvait faire pareil. Alaska connaissait un peu cette maison maintenant pour y être venue plusieurs fois. Alors qu’il s’approchait de nouveau d’elle, la demoiselle lui fit un clin d’œil et s’élança à travers la pièce, traversa le couloir et monta les escaliers en courant. Là, elle ne connaissait plus l’endroit. Sauf la chambre de Clayton, bien entendu. Avait-elle le moindre endroit pour se cacher ? Prise au piège, elle tenta d’ouvrir la première pièce qui passa. Elle rougit en tombant sur la salle de bain, qui était évidemment une sorte d’incitation à ce qui, de toute façon, finirait par se passer.

Alaska se retourna, Clayton était derrière elle. Elle se mordit la lèvre et sourit, avant d’éclater de rire, haletante. Elle était sportive, mais courir en talon ne faisait pas partie de ses habitudes. « Oups, commença-t-elle, on dirait bien que j’ai encore été capturée. » Que dirait son père s’il la voyait ? Et Elena ? Alaska se posait souvent cette question, se demandait s’ils arriveraient à comprendre sa détresse, sa tristesse, et qu’elle trouvait un semblant de sérénité et de confiance en le genre masculin auprès de Clayton Schuyler. De sa jambe nue, elle caressa celle de l’homme à travers son pantalon, approcha à son tour ses lèvres de son oreille qu’elle mordilla, avant de redescendre sur sa mâchoire où elle reproduit la même chose, avant de descendre dans son cou. « Tu comptes me détacher un jour ? » s’enquit-elle dans un chuchotement. En fait, ça ne dérangeait pas vraiment Alaska de ne rien avoir à faire, ou du moins de ne rien pouvoir faire. Mais elle disait ça pour lui. Elle referma la porte derrière lui du bout du pied et fit de même pour le faire reculer contre : elle appuya la pointe de son pied au niveau de sa ceinture, l’obligeant à s’appuyer contre la porte alors elle se rapprocha avec le sourire d’une gamine brisée qui recherchait du réconfort à travers le péché de la chair, d’une gamine qui avait grandi trop vite et jouerait encore à la poupée s’il elle le pouvait, d’une gamine qui avait pleine confiance en cet homme qui, d’une certaine manière, abusait d’elle en violant la loi qu’il s’efforçait de faire respecter au quotidien puisqu’elle était encore mineure. Vraiment, la vie d’Alaska était un beau fouillis, c’étaitn indéniable. Elle ne savait même plus comment s’en sortir pour être heureuse : tout lui semblait vain et inutile. Elle avait un trou béant à la place du cœur et ses nuits étaient hantées par le même cauchemar, chaque fois. Son amour qui marchait devant elle et qu’elle n’arrivait jamais à rattraper, même lorsqu’elle courrait. Au fond, peut-être était-il tout simplement une représentation de son existence : elle avait beau courir après le bonheur, après la vie, jamais elle n’atteindrait complètement ses rêves. Time waits for no one.

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